Conditions de vie au travail : le grand bond en arrière

Publié le 20/02/2020

La CFDT Finances condamne les projets de note d’orientation ministérielle et de fiche l’accompagnant présentés au CHSCTM du 18/2 qui reviennent sur 30 ans d’avancées dans les Ministères économiques et financiers sur les conditions de travail. 

1) Une politique de prévention inexistante 

La prévention des risques professionnels et notamment des risques psychosociaux doit être une priorité à toute réorganisation. C’est pourquoi nous avons travaillé au sein du CHSCTM sur les études d’impacts comme préalable indispensable à toute réforme et sur le guide de conduite de projet notamment. Ces documents, pourtant coconstruits avec le Secrétariat général, ne sont même pas appliqués par les directions, mettant ainsi à mal la crédibilité de la politique de prévention du secrétariat général. 

Comme si cela ne suffisait pas, les projets de textes présentés au CHSCTM fixent une nouvelle règle au 1/1/2020 selon laquelle les CHSCT n’ont plus à être saisis de tous les projets importants pouvant relever de réorganisations de services, seuls les CT sont désormais compétents. 

Dans ce cadre, comment espérer développer une véritable culture de prévention ? 

 

2) La préfiguration de la disparition de la prise en compte des conditions de travail 

Ces textes, sensés éclaircir le « paysage institutionnel transitoire », ne sont pas clairs et entérinent déjà la fin des CHSCT. En effet, toutes les opérations d’envergure impactant les agents ne seront désormais plus débattues en CHSCT, instance pourtant la plus compétente pour traiter des conditions de vie au travail des agents. 

La question se pose désormais de savoir où la parole des agents pourra être entendue et où pourront être améliorées concrètement leurs conditions de travail alors que des restructurations profondes sont en cours ou à venir dans l’ensemble des ministères économiques et financiers. Comment espérer améliorer le service public sans donner la parole aux agents ?
Assurément pas avec des discours fumeux des directions, plus concentrées sur leurs tableaux de bord que déterminées à traiter de l’humain et du travail !
 

 

3) Le travail doit être le centre de la politique ministérielle 

La simple gestion comptable des effectifs ne démontrera jamais son efficacité : il faut partir du travail et de son organisation pour ensuite attribuer des effectifs. 

Tout projet quel que soit sa nature doit faire l’objet d’études d’impacts préalables et doit être anticipé au travers notamment d’une association étroites des agents concernés. 

 

Malgré des conditions de travail syndical rendues plus difficiles avec la loi de transformation de la Fonction publique, les militants CFDT continueront à défendre les agents et leurs conditions de travail dans toutes les instances
et par tous les moyens.
Notre détermination est totale.