Une migration perturbée de SAS vers les nouveaux langages

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Le Comité Technique de Réseau du 10 novembre 2022 a permis de faire le point sur le contexte dans lequel la sortie du langage SAS va s’opérer. La Direction a rappelé la nécessité d’aboutir sur Palettes, projet lancé en 2017 pour sortir des monopoles informatiques.

La CFDT appuie ce projet d’envergure, contraint tant par le cadre que par le temps. Elle a alerté sur les écueils auxquels il faudra prêter attention, certains éléments demeurant encore inconnus.

Une réorientation de la sortie de SAS

Début de l’été 2022, la Direction de l’Insee a annoncé la nécessité de sortir de SAS dès fin 2023 pour des raisons de marché public. De nombreux groupes de travail s’étaient alors d’emblée constitués à la DSI et dans les directions métiers pour trouver une solution avec un passage transitoire par WPS.

Cette solution avait été privilégiée par rapport à un passage direct aux langages ouverts (R, Python,…) en raison de la lourdeur de la tâche et du patrimoine important du code self en SAS existant.

Les négociations de SAS Institute Inc. avec Bercy ont finalement permis à l’Institut de pouvoir disposer de SAS pendant encore trois ans, avant une sortie définitive du marché.

L’objectif affiché est donc la sortie complète de SAS à l’horizon fin 2025 avec une transition vers les nouveaux langages, sans le passage par WPS devenu inutile.

La Direction explique ainsi la nécessité de réorienter le projet en se focalisant sur cette cible de moyen terme, avec un suivi et des moyens supérieurs à ce qui a, jusqu’à présent, été investi à travers le projet Palettes.

La CFDT demande des précisions de la stratégie à adopter. Elle demande également une présentation des réorganisations engagées dans certaines équipes du SNSSI à Metz et l’impact sur les travaux Insee.

 

Un projet d’ampleur encore en construction

L’accélération de la décision de la Direction s’inscrit dans un dispositif plus large déjà en cours puisque le projet Palettes, de basculement des langages informatiques, existe depuis 2017.

En raison d’incertitudes notoires et d’éléments encore inconnus, une vision globale de l’ampleur du projet reste encore à apprécier.

La CFDT demande une exposition du projet dans ses détails en dialogue social une fois ceux-ci connus. Elle demande que soient précisés toute son étendue, ses coûts et ses moyens en termes de formation, de temps et de personnel impliqué

La Direction précise que l’évaluation et l’ajustement des charges nécessaires devront faire l’objet d’une discussion au CDPTT de mars/avril 2023.

Les conséquences sur l’organisation du travail seront présentées au travers de fiches d’impacts.

Elle n’exclut pas que les étapes du projet pourraient nécessiter des moyens supplémentaires ou des déprogrammations de certains projets.

 

Une demande en formations aux nouveaux langages forte

La Direction exprime avoir conscience de l’ampleur de la tâche à mener en matière de formations informatiques et aux nouveaux langages (R, Python), clé même du succès du projet.

La CFDT demande à valoriser davantage la fonction de formateur R qui demande un investissement initial important, mais aussi une expertise pour aider les collègues.

 

La question du self SAS

Le self SAS recouvre les traitements informatiques conçus et opérés par les équipes statistiques en SAS qui se sont largement développés au sein de l’Institut.

Le rapport de l’IG patrimoine applicatif en self, publié en octobre 2021, en montre toute l’étendue, et la tâche immense qui s’impose de migrer vers les nouveaux langages.

La CFDT souhaite attirer l’attention de la Direction sur le contexte dans lequel s’opère cette migration : beaucoup de SASseurs ont clairement affirmé leur opposition à une sortie forcée de SAS à court terme.

 Pour bien accompagner des agents d’une manière générale sur le projet, il s’agit aussi et surtout d’être au clair pour ceux en mobilité et qui n’ont jamais travaillé sur R, voire sur SAS.

Pour la CFDT, l’implication des acteurs proches comme les encadrants, les CPP et la DME reste essentielle, ceux-ci devant être en capacité de répondre.

Pour la Direction, l’affichage sera clair, toutes les équipes doivent sortir de SAS. Dès lors qu’une équipe s’engage vers la sortie, aucun retour en arrière n’est possible.

 

 

Vos représentants CFDT à ce GT-CTR

Stéphane Dupin,

Prisca Blancard,

Nathalie Bailly

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