Les défis de l’action sociale en 2026

  • Action sociale

Lors du CSAM budgétaire du 14 novembre dernier, toutes les fédérations des Finances avaient salué le quasi-maintien du budget de l'action sociale. Mais dans ce contexte budgétaire, la vigilance et la responsabilité s’imposent car les hausses de prix générales et l’inflation sont des réalités qui mettent les budgets des associations sous très forte contrainte. La CFDT garde son cap : offrir la meilleure offre possible à tous et notamment aux agents qui en ont le plus besoin.

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Un budget de l’action sociale sous forte contrainte

Un groupe de travail relatif à une revue d’une partie des prestations sociales ministérielles était inscrite à l’ordre du jour du groupe de travail du CNAS du 20 novembre 2025. Trois thématiques sensibles faisaient l’objet de recherche d’économies : la restauration, les vacances enfants et la parentalité.

Dans le contexte budgétaire actuel, le maintien du budget de l’action sociale 2026 à 99,5% du budget exécuté de 2024 est certes une exception dans le paysage. Pour autant, à budget constant, l’inflation et les hausses de prix impliquent, de fait, une baisse des capacités financières et une adaptation des services proposés.

Pour une action sociale au service des agents

L’action sociale constitue un pilier essentiel d’amélioration des conditions de vie des agents des MEF et de leurs familles. Elle ne se limite pas à des prestations ponctuelles : elle incarne une politique de solidarité et d’accompagnement tout au long de la vie professionnelle. La CFDT Finances réaffirme son attachement à une action sociale ambitieuse, accessible à tous, et adaptée aux besoins réels des agents.

Pour plus de solidarité et de justice sociale

La CFDT Finances défend une action sociale solidaire, équitable et durable, qui ne se contente pas de compenser les difficultés mais qui contribue à la préservation de la qualité de vie au travail ainsi qu’à l’attractivité du ministère. Elle porte une attention toute particulière aux personnes les plus vulnérables.

À peine commencé, déjà fini

La réunion a vite tourné court après la lecture des déclarations liminaires, les autres organisations syndicales ayant décidé de quitter la réunion. Les représentants de la CFDT Finances sont restés dans l’intérêt des agents afin de ne pas laisser l’administration décider seule de l’application arbitraire des coupes budgétaires.

La CFDT Finances regrette que ce groupe de travail n’ait pu se tenir dans les conditions normales. Pour la CFDT, il est en effet important d’analyser les propositions de l’administration afin d’apporter une contradiction argumentée et de pouvoir présenter des contre-propositions.

Pour autant, la CFDT Finances fait le constat que les éléments chiffrés présentés lors de ce groupe de travail n’ont pas le niveau de précision attendu pour des échanges constructifs avec les organisations syndicales. C’est à cette condition qu’un réel dialogue social pourra s’engager afin que les agents ne soient pas les victimes des décisions arbitraires et unilatérales de l’administration.

Pour préserver une offre de qualité, la CFDT revendique :

  • Aucune politique de la chaise vide : le soutien aux agents mérite toute notre attention
  • Des discussions justes, des négociations au bénéfice des agents
  • L’harmonisation des tarifs entre l’Ile-de-France et la province (écart actuel : 0,48 €).
  • Une étude nationale sur la composition des repas distribués (nombre de périphériques).
  • La revalorisation des tickets restaurant à 12 € avec une prise en charge à hauteur de 60 % par l’employeur
  • Un état des lieux complet des restaurants à faible fréquentation et des solutions alternatives pour les agents et le personnel en cas de fermeture.
  • Le maintien d’une offre de colonies sur toutes les périodes scolaires.
  •  Une politique tarifaire plus équitable avec la prise en compte concrète des bas indices, des familles monoparentales, des familles dont les enfants sont en garde alternée.
  • Une subvention complémentaire individualisée pour les familles les plus en difficultés afin d’assurer des vacances dignes à tous les enfants.
  • Une dégressivité renforcée pour le 2e enfant partant en colonie (20 % au lieu de 15 %).
  • La recherche de solutions alternatives aux réservations de berceaux.
  • Le développement des dispositifs liés à la petite enfance et à la conciliation vie professionnelle et personnelle : généralisation des expérimentations et élargissement de l’offre.
  • La révision des barèmes des chèques familles finances pour plus de justice sociale.
  • La modernisation des prestations sociales : simplification des démarches et meilleure visibilité des droits.
  • Une action sociale accessible à tous, adaptée aux réalités des agents et de leurs familles.
  • Une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire, notamment en matière de qualité de vie et conditions de travail (QVCT).

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