Le pilotage des emplois ne peut se réduire à une méthode d'allocation d'équivalents temps plein

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Jeudi 04 septembre aurait dû se tenir un groupe de travail « Pilotage, emplois et effectifs ».

L’alliance CFDT-CFTC, en intersyndicale, a cependant fait le choix de ne pas y participer car discuter en vain d’une réforme que la direction générale a déjà actée n’a de fait aucun sens.

Un document de travail incomplet et insuffisant

Pour notre organisation syndicale, réfléchir au pilotage des emplois et des effectifs doit débuter par un état des lieux, en raisonnant par grade, par pyramides d’âge et par direction. Or rien de cela ne nous a été fourni.

Piloter des équivalents temps plein (ETP) et non plus des postes - car l’objectif de l’administration est bien de modifier le référentiel qui sert pour l’allocation des emplois – peut s’entendre mais pas avec pour objectif l’invisibilisation des vacances d’emplois.

En effet, cette vacance et le turn-over qu’elle induit affectent la qualité de vie au travail et expliquent l’augmentation des risques psycho sociaux à la DGFIP. Pour reprendre les mots de l’intersyndicale la souffrance au travail des personnels de la DGFiP n’est pas qu’une vue de l’esprit des représentants des personnels.

Une méthode de pilotage des emplois qui rate l’essentiel … la gestion de ces derniers dans le temps long

L’alliance CFDT/CFTC soutient pourtant que le pilotage des effectifs de la DGFiP est une nécessité. Mais dans un cadre plus large, celui de la gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC). Car c’est cet exercice prospectif qui permettra à chacun, demain, de dérouler une carrière cohérente et de long terme.

Le plus étonnant est que la DGFiP travaille ces sujets, elle dispose des projections à 5 / 10 ans de ces effectifs, mais l'administration refuse d’en discuter avec les organisations syndicales.

L’alliance CFDT/CFTC ne conçoit pas ainsi le dialogue social.

Organiser un GT sur ce sujet sensible alors qu’en parallèle DDFiP et DRFiP ont déjà reçu de nouveaux indicateurs de performance et d’efficience dans le cadre de l’évolution à venir de la méthode d’allocation des emplois l'officialisant de la sorte ne peut être qu’un motif de rupture du dialogue social.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir interpellé la direction générale lors du CSAR du 7 juillet. Pourtant, et au détriment du bon sens, il nous a été répondu que le déploiement d’outils de mesure de l’efficience n’avait rien à voir avec le pilotage des emplois.

Enfin, programmer ce GT à la rentrée 2025 alors que les travaux relatifs au changement de méthode d’allocation des emplois étaient quasiment achevés à l’automne 2024, témoigne d’un profond mépris pour le dialogue social. Ce choix revient à ignorer l’avis des agents de la DGFiP, pourtant directement concernés.

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