Ça bouchonne pour contrôleur 1ère classe
A rebours de ses discours en matière de promotion, la DGFiP baisse le nombre de places offertes au concours « contrôleur 1ère classe » en 2025, étranglant encore un peu plus la carrière des B.
Le réveil est rude pour les candidats au concours professionnel de contrôleur 1ère classe 2025. Contrairement aux années précédentes où la DGFiP ouvrait 360 places en moyenne (et même 370 places en 2024), 2025 ne verra que 250 places offertes aux courageux impétrants. C’est une chute de 31 % !
Même déconvenue pour le tableau d’avancement qui perd une dizaine de places en comparaison aux années précédentes. C’est donc une baisse globale de – 8 % que l’on observe en 2025 pour le passage du grade B1 à B2 (- 6 % si l’on compare à la seule année 2023).
| Places au concours | Places au tableau d'avancement |
2021 | 362 | 1085 |
2022 | 357 | 1071 |
2023 | 350 | 1048 |
2024 | 370 | 1109 |
2025 | 250 | 1069 |
Ce faisant, la DGFiP s’affranchit de l’esprit de l’accord promotions du 16 octobre 2023. Non seulement le relèvement des taux de promotion des catégories C et B n’a pas été accordé par notre ministre de tutelle, malgré la demande formulée par la DGFiP (nous en doutions déjà en octobre). Mais l’administration réduit aujourd’hui celui permettant de passer au grade de contrôleur 1ère classe.
La CFDT Finances publiques ne peut que douter de la bonne foi de la DGFiP quand elle annonce se soucier de la promotion de ces agents. Force est de constater que le passage au grade de contrôleur 1ère classe relève dorénavant du parcours du combattant :
- 1ère épreuve : calculer s’il on a bien intérêt à passer ce concours dès le 6° échelon, surtout si l’on souhaite tenter l’examen pro d’inspecteur dans la foulée – voir notre article « Lauréats du concours contrôleur 1ère classe, les premiers seront les derniers »
- 2ème épreuve : se frotter à l’extrême difficulté du QCM qu’est devenu ce concours
- 3ème épreuve pour les malchanceux au concours : attendre 5 ans pour remplir les conditions statutaires du tableau d’avancement (TA) et faire en sorte d’avoir des tableaux synoptiques au profil croix suffisant positif pour espérer intégrer le TA.
Pour la CFDT, en opérant de la sorte, la DGFiP ralentit sciemment la carrière des B à des fins d’économies budgétaires. Pire, pour ceux dont les CREP ne permettraient pas de prétendre au tableau d’avancement, la restriction du nombre de place au concours professionnel est l’assurance de demeurer contrôleur 2ème classe sur la quasi-totalité de leurs carrières.
Cette baisse est d’autant moins compréhensible qu’à lire les derniers rapports sociaux uniques (RSU), il y avait ces dernières années une évaporation importante du nombre de contrôleurs réellement promus au 1er septembre.
| Places au concours | Promus au RSU |
2021 | 362 | 349 |
2022 | 357 | 342 |
2023 | 350 | 306 |
Vraisemblablement doubles lauréats avec un concours de catégorie A, ces collègues ont bien malgré eux laissé 44 places vides en 2023. Places qui n’ont pas été comblées faute de liste complémentaire.

Face à cette absurdité et à la désespérance que ce goulet d’étranglement suscite, la CFDT revendique :
- Une hausse réelle et pérenne des taux de promotions des catégories C et B
- Une carrière réellement linéaire, sur deux grades minimums comme le prévoit l’accord PPCR
- La fin de la cotation du profil croix pour les tableaux d'avancement
- L'ajout systématique d'une liste complémentaire au concours "Contrôleur 1ère classe"