
BONIFICATION RETRAITE DES SERVICES ACTIFS DE LA SURVEILLANCE
Les organisations syndicales signataires de l’accord du 4 avril 2022 (CFDT, CFTC, CGT, USD-FO, UNSA, CGC) ont été conviées à une réunion technique à Bercy sur les « anomalies » du système de retraite de la surveillance.

Les organisations syndicales signataires de l’accord du 4 avril 2022 (CFDT, CFTC, CGT, USD-FO, UNSA, CGC) ont été conviées à une réunion technique à Bercy sur les « anomalies » du système de retraite de la surveillance.
Il s’agissait d’une réunion technique visant à recueillir les revendications des OS présentes qui ont porté de manière unanime les 3 points saillants qui doivent être corrigés en urgence:
- La suppression des plafonds de 60 et 62 ans qui entraînent respectivement une dégressivité et une suppression de la bonification retraite.
- La portabilité des services actifs dans la Fonction Publique. Concrètement aujourd’hui un collègue qui a par exemple 15 ans de pénitentiaire et 15 ans de Douane n’a pas de bonification alors qu’il a pourtant bien exercé 30 ans en service actif.
- La « sur-cotisation » : il s’agit là d’une forme de « vol institutionnel », en effet, prélever une sur-cotisation retraite pour financer une bonification à des Douaniers, alors que l’on sait sciemment que les plafonds de 60 et 62 ans vont les empêcher de bénéficier de la dite cotisation, relève tout simplement de la malhonnêteté pure et simple.
Afin d’illustrer la nécessité de faire évoluer rapidement ce système, la CFDT Douane a rappelé que la bonification retraite est une réparation de la pénibilité et de la dangerosité du métier. Or il n’y a pas de journée sans passage de vive force, il n’y a pas de semaine sans blessé en service et nous voyons aujourd’hui certains de nos collègues souffrir en sus de syndrome post traumatique.
La réécriture de ce système de bonification est aussi un enjeu d’attractivité au moment ou bon nombre d’entre nous se posent la question de continuer leur carrière en Surveillance voir même en douane.
Nos interlocuteurs étaient la sous-direction RH de la DGDDI, le SRE (Service de Retraites de l’Etat), la DGAFP (Direction Générale de la Fonction Publique) et la Directrice RH du Ministère.
L’ensemble de nos revendications et de nos arguments vont faire l’objet d’une note au Ministre. Nous avons conclu cette séance de travail par une demande d’audience avec le Ministre pour que celui se prononce enfin sur les pistes de réécriture de ce système de bonification retraite qui est un « fossile législatif », injuste pour une grande partie des agents de la Surveillance qui cotisent pour des prunes.
Pour la CFDT nous sommes conscients qu’il s’agit là d’une réunion d’étape qui va nécessiter encore un gros travail de lobbying et peut-être de mobilisation pour se rappeler au bon souvenir de notre Ministre de tutelle.
À ce chantier en cours depuis 2019 et qui est loin d’être terminé, s’ajoute pour la CFDT celui de la prise en compte de la pénibilité des missions Op/Co (horaires atypiques, travail de nuit …).
Afin que tout le monde puisse s’approprier ce sujet difficile nous vous mettons en pièce jointe le « Spécial Retraite Surveillance » que nous avions publié en janvier 2022 et qui reprend de manière exhaustive les grandes lignes de notre système actuel qui est à bout de souffle.