Conditions de vie au travail : des "tops" et des "flops"
Des "tops" et des "flops" pour les outils dédiés aux conditions de vie au travail mis en place à la DGFiP.
- Adhésion à la démarche conditions de vie au travail
- déploiement de réunions ECHO (retour d'expérience des agents restructurés)
- appui méthodologique pour le télétravail
- accompagnement financier pour assurer la continuité de service de la restauration collective
- RETEX (retour d'expérience après le premier confinement)
- plateforme d’écoute et de soutien
- cellule de médiation étaient à l’ordre du jour
Au-delà de tous ces dispositifs, l’alliance CFDT-CFTC a rappelé à la Direction Générale que des outils réglementaires existaient et qu’à ce titre il serait utile de renforcer la formation des élus en CHSCT (Comité Hygiène et Sécurité - Conditions de Travail) mais également des agents RH et de permettre à la médecine de prévention d’intervenir pour étudier tous les impacts liés à une réorganisation comme le prévoit le décret 82-453.
Le Comité de suivi des conditions de vie au travail qui s'est tenu le 23 février 2021 s'est donc attardé sur les bilans tirés des différents outils mesurant la qualité de vie au travail des agents de la DGFiP avec une introduction sur les travaux de l'ANACT et ses premieres recommandations pour améliorer les conditions de vie au travail. Il s'est terminé sur les sujets 2021.
ANACT : Penser d’abord le projet CVT, ensuite les outils !
L'Anact a pour vocation d'améliorer les conditions de travail en agissant notamment sur l'organisation du travail et les relations professionnelles.
A ce titre, une convention a été signée entre l’Agence et la DGFiP pour une étude en 2 étapes : un état des lieux sur le terrain et un bilan opérationnel.
Les outils qui ont été examinés étaient : le dossier de présentation, les EDD (espaces de dialogue), le TBVS (tableau de veille sociale), le baromêtre, le DUERP (document unique d'évaluation des risques), le registre santé et sécurité au travail et les fiches de signalement.
Après 2 à 3 jours sur le terrain, en associant la Direction, l’encadrement, les agents et les représentants du personnel, l’ANACT a constaté des désaccords et des tensions, notamment sur les changements et transformations en cours. Il a été rappelé que la qualité des outils ne peut à elle seule apporter toutes les solutions.
Les dispositifs étudiés s’inscrivent plus dans de la prévention tertiaire que dans une prévention primaire que l’alliance CFDT-CFTC plébiscite au quotidien.
Des axes d'améliorations ont pu être dégagés : prévention des risques, expérimentation du télétravail, du management et transformations numériques. Ces différents axes sont détaillés dans le compte-rendu ci dessous.
Ce que retient l’alliance CFDT-CFTC de cette intervention c’est d’une part l’absolue nécessité de faire évoluer les outils pour, ne serait-ce que permettre au DUERP (Document Unique d'Evaluation des Risques) d’être alimenté au fil de l’eau et ainsi permettre des actions immédiates et non pas un an après l’observation d’un dysfonctionnement.
C’est d’autre part la nécessaire anticipation des impacts que les perpétuelles réorganisations à la DGFiP font peser sur les agents : ce que l’ANACT appelle la « prévention primaire ».
C’est enfin, reconnaître le travail réel des agents de la DGFiP, toujours plus sollicités, toujours moins remerciés.
Des bilans sur de multiples dispositifs en oubliant l’essentiel
Adhésion à la démarche conditions de vie au travail, déploiement de réunions ECHO, appui méthodologique pour le télétravail, accompagnement financier pour assurer la continuité de service de la restauration collective, RETEX, plateforme d’écoute et de soutien ou encore cellule de médiation étaient à l’ordre du jour.
Au-delà de tous ces dispositifs qui sont détaillés dans le compte-rendu ci-dessous, l’alliance CFDT-CFTC a rappelé à la Direction Générale que des outils réglementaires existaient et qu’à ce titre il serait utile de renforcer la formation des élus en CHSCT mais également des agents RH et de permettre à la médecine de prévention d’intervenir pour étudier tous les impacts liés à une réorganisation comme le prévoit le décret 82-453.
Et 2021 ?
Les actions CVT en 2021 et le télétravail au programme !
Les actions CVT en 2021
C'est la fiche de signalement en cours d’actualisation qui a été principalement évoquée avec notamment la caractérisation de l’évènement qui ne sera plus du ressort de l’agent et la levée de l’anonymisation : l’identité de l’agent et du service concernée devront être connues du CHSCT (Comité Hygiène et Sécurité - Conditions de Travail).
L’alliance CFDT-CFTC estime que la visibilité de cette fiche doit être améliorée et donc qu’elle a vocation à être placée sur la page d’accueil de Ulysse National au même titre que le « COVID 19 » ou le «Fonds de Solidarité ».
Le télétravail
Les conditions extrêmes dans lesquelles le télétravail a été mis en place s'ils permettent, comme au travers d’une loupe, d'amplifier les points faibles du dispositifs n'autorisent pas à parler de télétravail "normal" !
L’engouement manifesté en juin a été remplacé par de la lassitude en janvier. Pourtant, de nombreux collègues attendent encore de bénéficier du télétravail. Ce ne serait pas lié à des refus, très peu nombreux selon la DG mais plutôt d’un manque de matériel. L’alliance CFDT-CFTC a, une nouvelle fois demandé, la liste des agents pour lesquels le télétravail n’a pas été mis en place en dépit de leur souhait.
Quoiqu’il en soit, les efforts réalisés sur le sujet depuis l’année dernière, prépare au télétravail massif que la DG semble pressentir pour les années à venir.
Cette dernière réflexion ouvre sur d’autres sujets qui pointent à la DGFiP tels les « flexdesk » (espaces de travail partagé) pour lesquels des expérimentations « spontanées » se font jour ici et là.
L’alliance CFDT-CFTC restera attentive à ces évolutions et aux conséquences qu’elles pourraient avoir sur les agents de la DGFiP.
Liminaire CNCVT du 23 février 2021
