Prise en charge du Handicap : petite vitesse et grands mouvements

Publié le 04/05/2016

Le 2 mai, le secrétariat général réunissait les organisations syndicales autour du thème de la prise en charge des personnels handicapés. La réunion a été caractérisée par des bilans de données chiffrées et non qualitatives.

Au total le ministère emploie 8 519 agents handicapés soit 5,82% en emplois directs. Les prévisions de recrutement en 2015 ne se sont pas concrétisées en totalité : 171 prévus, 131 réalisés.

Quelle que soit la direction, aucune analyse n’est faite au regard des motifs de démission. Cela est regrettable car nous pourrions peut être découvrir que la scolarité est à adapter si on veut placer la réussite des personnes handicapées au cœur d’une politique d’insertion durable dans l’emploi.

Par ailleurs, si la convention avec le fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) est en cours, le budget qui y est prévu ne suffira pas à financer l’ensemble des opérations lancées par le Ministère. En effet, si le FIPHFP n’accepte pas la demande complémentaire demandée par le Ministère, ce dernier devra trouver dans ses propres budgets l’équivalent de 500 000 euros. Cependant, aucune demande de prise en charge n’a été refusée à ce jour.

Le sujet des déroulements de carrière des personnels handicapés maintes fois posé n’a toujours pas trouvé de réponse de la part de l’administration.

Pour ce qui est de l’accessibilité des locaux : pour la DGFIP cela concerne essentiellement les sites des différentes écoles : l’ensemble des dossiers sont à refaire afin d’être présentés au FIPHFP.

Une formation des cadres de proximité et des responsables en ressources humaines a été mise en place par l’IGPDE et la cellule de recrutement et d’insertion des personnes handicapées (CRIPH) du Ministère : une première promotion a pu en bénéficier. Nous avons demandé au-delà de la nécessaire intégration de cette formation dans le parcours professionnel des personnes concernées, la mise en place de groupes d’échanges de pratiques et d’expériences, ainsi que sa démultiplication en province.

Enfin, le Ministère met en place un dispositif spécifique d’accompagnement pour l’emploi des personnes déjà agents finances, en situation de handicap psychique, cognitif ou mental reconnu. Ce dispositif est à la seule main des médecins de prévention et de la CRIPH. La dimension sociale de ce dispositif est totalement ignorée par les Ministères. Nous ne pouvons pas cautionner une approche étriquée purement médicale du handicap alors qu’une pluridisciplinarité avec les assistant(e)s de services sociaux est indispensable.