Groupe de travail EPAF "Tarification"

Publié le 07/06/2019

A chaque réunion, la CFDT réitère sa revendication d’un droit aux vacances pour tous. Ce droit est, aujourd’hui, est remis en cause par l’application de tarifs trop élevés qui ne cessent de croitre.

La CFDT veut une Action Sociale de qualité pour l’ensemble des agents des MEF et non une Action Sociale bureaucratique et budgétaire.

 

 






Avant même de rentrer dans le sujet de la tarification, mais en relation directe avec celui-ci, La CFDT est très étonnée du contexte dans lequel celui-se déroule.

 

En effet, la semaine prochaine, a lieu un GT CNAS, dans lequel sera présenté l’audit concernant l’EPAF.

 

La CFDT note d’abord que les audits ont coûté 320 000 € en 2018. C’est le prix d’un certain nombre de séjours de vacances, et d’un ou plusieurs appartements, selon où l’on se trouve.

 

Cet audit comporte un certain nombre de constats et de recommandations. Les constats rejoignent ce qu’en disent les représentants du personnel depuis des années :

 

  • Une offre en décalage avec les clientèles potentielles, notamment les jeunes
  • Une absence de vision dans les investissements
  • Un manqué de coordination entre les services de l’Etat et l’EPAF dans l’élaboration des programmes de travaux, et, en général une absence de stratégie patrimoniale à moyen et long terme

 

A partir de ces constats, l’organisme qui a réalisé l’audit a opéré un classement de la vingtaine de résidences que compte l’EPAF. Ce classement est accablant. En termes de potentiel, c’est à dire de viabilité à court et moyen terme :

Seules 6 résidences sont largement au-dessus de la moyenne, entre 7 et 7,8/10

  • 8 surnagent à peine au-dessus de la moyenne, à 6/10
  • 5 ont juste la moyenne
  • Et 2 ne l’ont même pas, avec respectivement 4,9/10 et 3,3/10

 

Après le constat, les recommandations sont (évidemment) de type “drastique”:

 

  • Il est (parfois) conseillé de mener des travaux dans une logique d’investissement;
  • Mais la logique des 2 autres solutions proposées sont celles de l’abandon au moins du parc, voire de l’activité : on a, en effet, le choix entre “Vendre le site” ou “Déléguer la gestion à un opérateur, via un bail emphytéotique” (20 ans au moins ?) »

 

En clair, ce GT sur la tarification est un peu surréaliste, car il donne très fort l’impression qu’on est en train de négocier le coût de la croisière et des boissons au bar, pendant que le capitaine et l’armateur sont, pendant ce temps, en train de négocier le démembrement et la vente du vaisseau EPAF au poids de la ferraille.

 

Sur l’augmentation des tarifs elle-même, la CFDT s’est positionnée contre. D’abord parce que ce n’est pas cette augmentation de 1,5% ou 2%, c’est à dire 3,5% sur 2 ans qui vont sauver le bateau EPAF.

 

De plus augmenter encore les tarifs ne peut que réduire la fréquentation. Qu’on en juge par les chiffres : les fonctionnaires ont perdu un peu plus de 10 % de pouvoir d’achat entre 2010 et 2019. Dans le même temps, la fréquentation est passée de 41000 à 33000, c’est à dire moins 19,5%. La corrélation est évidente.

 

De plus, augmenter les tarifs alors que les personnels souffrent d’un gel salarial depuis plus d’une dizaine d’année serait tout à fait contraire à une logique sociale.

 

Enfin, une fois posés les problèmes, et nous l’avons déjà dit, plusieurs pistes d’amélioration de la situation budgétaire de l’EPAF existent :

 

  • L’ouverture, avec un conventionnement ou pas, à d’autres administrations, voire à des établissements publics;
  • L’ouverture, avec peut-être des tarifs un peu différenciés, plus proches des tarifs du marché des populations liées aux ayants-droits, telles que celle des grands parent par exemple
  • Enfin, un point maintes fois évoqué, celui de la problématique des vacances de la Toussaint. L’organisation des séjours, doit être transférée vers l’EPAF, dont le budget doit être abondé en ressources correspondantes.

 

Et puis, concernant la politique de vacances et de loisirs : au risque de se répéter, même si nous entendons bien les contraintes de coût dans un périmètre très concurrentiel, il y a un vrai sujet autour des quotients familiaux. Aujourd’hui, la participation est clairement trop élevée pour certaines catégories de personnel. Il faut donc revoir les barèmes pour que ceux-ci soient de nouveau attractifs, ouvrir plus les plages d’accueil, ainsi que la base des bénéficiaires.

 

Dans la continuité des constats catastrophiques, les tarifs 2020 risquent d'être modifiés malgré nos revendications. 

Pour Vacances Loisirs, il serait prévu de demander aux agents une augmentation de 2 % pour les raisons suivantes : l'inflation, l'augmentation du coût des résidences et des journées des colons.

Pour Vendres, l’augmentation des tarifs concernerait la haute saison et serait de 10 %.

La CFDT refuse cette augmentation, et plus encore, nous demandons un élargissement des quotients familiaux afin qu'un nombre plus important d'agents puisse bénéficier de Vacances Loisirs. Un autre constat sort également de ce GT : 30 % des agents n’ont pas connaissance d’EPAF.

Un autre grand changement contraignant pour les Vacances Enfants : 43 points de départ seront programmés au lieu des 70 points précédents pour 170 destinations. A priori, 70 % des familles ne seraient pas impactées par ce changement mis en place avec les CDAS en janvier 2019.

Pour les familles sans point de départ dans leur département, il leur est donné la possibilité de demander une compensation financière pour le trajet, moins une franchise de 240 km aller-retour. Le montant est de 35 € si inférieur à 400 km et de 50 € si supérieur à 400 km.

L’été 2019 sera un test pour la pérennisation de ces points de départ. Attention, la compensation n’est pas proposée pour les séjours courts !

Pour la CFDT il est urgent que l’EPAF et le Secrétariat général prennent en compte les positions et déclarations des organisations syndicales. Un vrai dialogue social doit être rétabli afin de répondre aux attentes des agents.

 

A chaque réunion, la CFDT réitère sa revendication d’un droit aux vacances pour tous. Ce droit est, aujourd’hui, est remis en cause par l’application de tarifs trop élevés qui ne cessent de croitre.

 

La CFDT veut une Action Sociale de qualité pour l’ensemble des agents des MEF et non une Action Sociale bureaucratique et budgétaire.