
AFIPA et IP, briser le plafond de verre
Si depuis des années, la communication de la DGFIP se veut positive envers son encadrement intermédiaire, les paroles ne nous apparaissent pas toujours en adéquation avec les actes.
Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur les recrutements opérés sur les postes d’encadrement supérieur hors numéros 1.
Ainsi, en 2024, ce sont neuf emplois d’encadrement supérieur qui se sont ouverts à des cadres externes au sein du réseau DGFIP. Le hic, c’est qu’à grade égal, AFIPA et IP n’ont pas eu le droit de candidater.
C’est d’autant plus regrettable qu’avec la mise en extinction du corps des AFIP, la DGFIP a vu les volumes de promotions de ses AFIPA baisser de 40 %.
Que la DGFIP applique la règle de la fonction publique permettant à un cadre de catégorie A de candidater à un emploi calibré pour l’encadrement supérieur n’est pas contesté par la CFDT. Au contraire, pragmatique face à la vacance chez les A+, notre organisation syndicale comprend la nécessité d’élargir le recrutement et le souhait de l’administration de donner un peu de lumière à l’ascenseur social. A ce jour en 2024, nous avons dénombré neuf postes ouverts dans ce cadre-là :
- 4 directeurs adjoints de DDFIP
- 3 chefs de pôle en DDFIP
- 2 RRPIE en DRFIP
Les heureux élus, attachés d’administration principaux ou hors classe de l’Etat, premiers conseillers de chambre régionale des comptes ou de tribunal administratif, inspecteur de l’action sanitaire et social de classe exceptionnelle, grades équivalents à celui d’AFIPA, obtiennent ainsi des postes classés niveau 4, groupe VII, c’est-à-dire des postes de niveau Administrateur de l’Etat (anciennement de niveau AFIP).
La CFDT est toutefois très critique sur les conditions de la gestion de ce recrutement. Car cette option, qui devrait valoir pour tout agent remplissant les conditions de niveau de grade, n’est pas respectée. Les AFIPA et IP de la DGFIP ne sont pas, dans les faits, autorisés à candidater sur ces postes.
A vérifier : à la mi-octobre, et à la
demande de la CFDT, la directrice aurait autorisé les n°1 à recueillir les
candidatures d'AFiPA sur les postes
fléchés AE en pénurie de candidats
La CFDT ne doute pas du talent des personnels recrutés, mais ne pas ouvrir la possibilité d’accès à ces emplois à des cadres de la DGFiP crée un malaise qui en l’absence de rééquilibrage rapide tournera au profond sentiment de déclassement. Car au-delà de l’intérêt des postes proposés, c’est la possibilité d’intégrer le corps des administrateurs de l’Etat à l’issue du détachement que peuvent espérer ces cadres.
Pourquoi priver les cadres « maison » de cette voie supplémentaire de promotion quand on ne dénombre que 21 lauréats DGFIP au tour extérieur Administrateur de l’Etat de 2023 (volumétrie à ramener à la moyenne annuelle de 29 AFIPA promus AFIP entre 2015 et 2023) ?
Aussi, à l’occasion des groupes de travail Lignes directrices de gestion de septembre et d’octobre, la CFDT a revendiqué :
- la réelle prise en comptes des candidatures d’IP et d’AFIPA à ces postes
- l’intégration aux Flashs Mobilités des AFIPA des postes de niveau 4 groupe VII vacants
- l’ouverture du recrutement dérogatoire de personnels en situation de handicap via détachement fonctionnel
Sur ce dernier point, notre
revendication pourrait aboutir dès 2026 à en croire le webinaire de
présentation du tour extérieur
administrateurs de l’Etat du 03 octobre à destination des IP et AFiPA.
La CFDT revendique pour les agents de la DGFIP, quels que soient leurs grades, un traitement identique à celui offert aux autres agents de la fonction publique. En matière de gestion des carrières, la CFDT réclame que soient appliquées les règles, seulement les règles, mais toutes les règles.