ENFiP - Un recrutement insuffisant de chargés d'enseignement

Publié le 25/02/2020 (mis à jour le 26/02/2020)

Seuls 28 candidats ont été présélectionnés comme chargés d'enseignement à l'issue de la CAPN dédiée. Ces prochaines années, les établissements de l'ENFiP vont pourtant accueillir un grand nombre de nouveaux agents C, B et A (env. 3 140 par an) du fait de départs en retraite massifs. La CFDT Finances publiques s'inquiète du faible taux de présélection. Déjà, en 2019, le vivier constitué s'est avéré insuffisant au regard du surcroit de travail constaté.

Bien qu'au coeur de la carrière des agents des Finances publiques, la formation professionnelle n'en est pas moins dans la tourmente ! En effet, les restructurations de services qui se succèdent - et les parcours de formation des agents que cela générent -, les évolutions législatives permanentes, les importantes promotions actuelles et celles à venir (NDLR : on ne va pas s’en plaindre compte tenu des besoins des services) sollicitent toujours plus les chargés d’enseignement, les permanents pédagogiques et l’ensemble des professionnels associés de la DGFIP.

Malgré un besoin en chargés d’enseignement de plus en plus forts, l’administration fait le choix d’un recrutement a minima.
A l’issue de la CAPN de présélection des chargés d’enseignement qui s’est tenue le 13 février 2020, seuls 28 candidats ont ainsi été présélectionnés. Ils ont rejoint Nevers le lundi 17 février pour suivre le GRH-10 (sic). Pourtant, l’ensemble des organisations syndicales, et la CFDT en particulier, n’a eu de cesse de pointer les difficultés des chargés d’enseignement confrontés à la mise en place de la scolarité des agents C, la réécriture de celle des contrôleurs et de la formation continue, tout en poursuivant la mise à jour de la scolarité des inspecteurs.

Le vivier constitué en 2019 s’est avéré insuffisant pour faire face à ce surcroît de travail : certains chargés d’enseignement ont ainsi été recrutés sur fiche de poste, et ce en dehors du cadre d’une CAPN.
Alors que le recrutement des chargés d’enseignement ne devrait être guidé que par la volumétrie des promotions de stagiaires, le credo de l'Administration reste invariablement le TAGERFIP (tableau de gestion des emplois de référence des Finances publiques), chemin suivi par la boussole désorientée de la DGFiP.

La CFDT craint que la formation ne repose à terme que sur la e-formation et sur le tutorat.Si la e-formation peut répondre à des besoins ponctuels, si le tutorat est un complément indispensable de la formation, ces modalités ne doivent en aucun cas devenir la norme ou les supplétifs de la formation en présentiel.
De même, la formation continue ne peut se développer au détriment de la formation initiale, comme c'est aujourd'hui le cas. Elles sont complémentaires, l’une ne peut se substituer à l’autre.

LA CFDT REVENDIQUE UNE REELLE RECONNAISSANCE DU TUTORAT

Une nouvelle fois, les élus CFDT-CFTC ont porté leurs revendications sur la reconnaissance du tutorat. Cette mission est essentielle à "l’esprit maison". Cependant, sauf à le mésestimer, le tutorat demande un très fort investissement. Il doit être mieux reconnu et plus valorisé.

LA SCOLARITÉ DES AGENTS C ELABOREE ...SANS LES ENSEIGNANTS DE L'ENFIP

Les chargés d’enseignement n’ont pas été associés à la conception de la formation des agents C ! L’ENFIP se dit prête à les convier aux groupes de travail. Dont acte ! Mais, cette invitation arrive bien tardivement au regard des dates de rentrée des stagiaires.

NOS COLLÈGUES CHARGÉS DE L’ATSCAF EN ATTENTE DE RÉPONSES

Au-delà du recrutement des chargés d’enseignement et des problématiques propres à la formation, cette CAPN a été l’occasion d'un focus sur la situation de l'ATSCAF et de ceux qui l'anime dans les écoles. Un point particulier que suit la CFDT Finances publiques depuis des années (cf. dépèche et CR).