Le télétravail de crise : bientôt un an d’existence et toujours de gros écarts entre départements dans les services de la DGFiP !

Publié le 23/02/2021

Le télétravail de crise a bientôt un an d’existence dans les services de la DGFiP, alors que la pandémie est toujours présente, et qu'il est très important de mobiliser tous les services, du haut en bas de la hiérarchie, en particulier, dans les départements sous forte tension Covid.

Le télétravail de crise a bientôt un an d’existence dans les services de la DGFiP alors que la pandémie exigeait des mesures fortes en mars 2020. Si tout le monde a très rapidement compris que les moyens de lutter contre la propagation du coronavirus n’étaient pas légion, le télétravail de crise s’est vite imposé comme étant celui le plus efficace à double titre.

D’abord, il permet de contenir la densité des personnels dans les bureaux et dans les transports en commun. Ensuite, il assure la poursuite de l’activité économique pour les secteurs où les métiers sont télétravaillables. Il en est de même pour l’exercice des missions de service public assurées par la DGFiP.  Si de nombreux collègues ont été conduits à pratiquer ce nouveau mode d’organisation du travail, il reste que, dans la période, beaucoup ont dû s’adapter dans des délais très courts, qu’ils soient agents ou encadrants.

Depuis un an, si la situation a beaucoup évolué à la DGFiP avec un taux d’équipement en ordinateur portable qui est maintenant en passe d’atteindre 60 %, il reste que de gros écarts entre départements sont toujours significatifs. Le nombre d’applications télétravailables, qui atteint plus de 300 à la DGFiP doit pouvoir permettre l’essor du télétravail de crise dans la période.

Des difficultés rencontrées dans les équipes d’assistance informatique très sollicitées dans la configuration des matériels livrés chaque semaine sont clairement plus délicates. En effet, le rythme de mise à disposition de ces nouveaux matériels est soutenu et les renforts ne sont pas évidents à dégager pour faire face au surcroît de la demande de dotation en ordinateur portable. Une réflexion doit pouvoir être menée pour adapter les équipes d’assistance aux besoins actuels.

Il y a aussi une évolution des mentalités parmi les personnels qui commencent à supporter de plus en plus difficilement l’insuffisance des relations humaines au sein des collectifs de travail. La coupure entre collègues en présentiel et en télétravail est parmi les plus grosses difficultés à gérer dans les services de même que la sensation d’un déséquilibre entre tâches à effectuer du fait des contraintes particulières liées aux opérations non télétravaillables, souvent moins attractives intellectuellement.

Il reste que, pour la CFDT Finances publiques, la priorité n°1 de la période ne nous laisse guère le choix car il faut impérativement lutter avec tous les moyens à notre disposition contre les risques de diffusion du virus. Il est ainsi très important de mobiliser tous les services, du haut en bas de la hiérarchie, afin que le niveau de télétravail de crise soit le plus élevé possible, en particulier, dans les départements sous forte tension Covid.

Nous avons, à ce titre, mis en évidence l’existence de gros écarts entre départements qui devraient être beaucoup plus limités au bout d’un an de fonctionnement en télétravail de crise. Plus inquiétant, nous avons mis en exergue un certain nombre de départements qui, étant particulièrement sous tension Covid, sont toujours à des niveaux insuffisants de télétravail (cf. Tableau comparaison départements sous tension avec taux de télétravail ).

Cette situation nous semble devoir appeler des mesures d’organisation et de gestion de crise plus efficaces et plus dynamiques. Il devient en effet prioritaire de mobiliser l’ensemble des équipes, en particulier, dans les zones les plus sous tension sanitaire, afin que très rapidement des solutions soient apportées pour améliorer le niveau de télétravail de crise.

 

 

 

 

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