BERCY DÉSTRUCTURÉ

Publié le 22/11/2019

Budget en baisse, réorganisations insécurisantes, rémunérations en berne, statut raboté, dialogue social contourné : la coupe déborde.

Le Comité Technique d’Administration Centrale (CTAC) du 19 novembre dernier était saisi de la réorganisation des services dans un contexte particulièrement dégradé.

Le projet de loi de Finances 2020 concernant le périmètre du CTAC poursuit irrémédiablement la trajectoire de rigueur mise en œuvre depuis 2007. En témoignent notamment le nouveau gel du point d’indice et la poursuite des suppressions d’emploi (supérieure à 2%).

Cette trajectoire conduira nécessairement à une nouvelle définition de nos missions « cœur de métier », accompagnée d’une transformation des services et directions des MEF, lesquels se préparent à de nouvelles modalités d’organisation du travail « plus souple et plus agile ».

Les MEF liquident leurs structures d’administrations centrales. Moins de sous-directions et suppression de tous les bureaux, ainsi sont réécrits les projets d’arrêtés ministériels d’organisation

Au travers de cette réécriture simplifiée des arrêtés d’organisation de nos services, simplement accompagnés des nouveaux organigrammes, la CFDT a parfaitement identifié l’objectif gouvernemental que les ministres sont sommés de mettre en œuvre : modifier le périmètre et le contenu des postes afin de disqualifier les fonctionnaires considérés comme « frappés d’obsolescence » et les remplacer, sur ces nouveaux emplois permanents, par des contractuels !

Pour la CFDT, l’évolution des MEF depuis 2007 s’inscrit dans le carcan d’un déficit public à contenir sous la barre des 3% du PIB, sans vision sur un objectif de long terme, sans accompagner cette transformation publique par une GPEC dynamique capable d’assurer des parcours professionnels sécurisés, prévisibles et valorisants à ses agents.

Ainsi, l’ensemble des projets de textes de réorganisation ont été unanimement rejetés par toutes les organisations syndicales.

La CFDT maintiendra son action à la fois pour s’opposer à la déstructuration des services centraux et pour assurer aux agents le meilleur accompagnement possible des réformes.