Ecarts de rémunération entre les femmes et les hommes du Ministère : la CFDT Finances demande des mesures concrètes et urgentes

Publié le 10/02/2022 (mis à jour le 11/02/2022)

En 2021 les femmes du Ministère gagnent 8,10% de moins que leurs homologues masculins, après neutralisation des temps partiels. C’est le principal enseignement qui ressort de l’application de l’outils fournit par la DGAFP afin de quantifier les écarts, sur lesquels la CFDT Finances alerte depuis longtemps.

Les enseignements à tirer de ces premiers résultats pour la CFDT Finances (détails dans le document joint)

L’outil a été appliqué à 25 corps différents d’agents fonctionnaire du Ministère et a permis de recueillir des données chiffrées qu’il faudra compléter par la suite. 

Certes l’écart diminue sur 4 ans passant de 9,10% en 2018 à 8,10% en 2021, mais le taux de féminisation du ministère baisse aussi passant de 55,10% à 54,30% 

Et ce chiffre de 8,10% comprend en majorité un “effet ségrégation de corps” défavorable aux femmes de 7,30% dû au fait qu’elles sont sous représentées dans les corps les mieux rémunérés

  • Les femmes sont majoritaires dans les catégories C et B où les écarts de rémunération continuent de croître 
  • Un gros gap se forme entre les catégories A où les femmes sont bien représentées et la catégorie A+ où elles sont minoritaires et où les plus gros écarts de rémunération sont constatés 
  • Des constats à préciser dans chaque direction 

 

Un indispensable travail de rattrapage et de revalorisation 

La réunion technique du 8/2/2022 avait pour objectif uniquement de nous présenter des chiffres qui seront affinés par la suite et les causes des écarts approfondis par chaque direction avant de pouvoir en reparler au niveau ministériel. 

Le Secrétariat général entend compléter ces données par une étude de cohorte, qui viendra confirmer nos constats déjà réalisés dans les services : plafond de verre, promotions peu égalitaires, féminisation à accentuer dans les métiers les plus rémunérateurs... 

La DGAFP souhaite également la mise en place d’un baromètre de l’égalité à l’image de l’Index du privé. Ce qui ne nous semble pas être une priorité et sera à coup sûr un effet de communication, plus qu’un outil favorisant le travail de rattrapage

La CFDT Finances regrette que l’on se concentre encore cette année uniquement sur le recueil de données pour venir objectiver ce que nous dénonçons depuis très longtemps. Si la politique en faveur de l’égalité professionnelle du Ministère était volontariste, les chiffres ne continueraient pas à se dégrader.  

Il faut dès à présent :  

  • Prévoir une revalorisation de ces agentes pénalisées financièrement afin que les écarts de rémunérations disparaissent, comme le demande l’accord égalité professionnelle de la fonction publique 
  • Accompagner les femmes dans leurs promotions et évolutions de carrière 
  • Mettre en place des actions en faveur de la mixité de certains métiers et corps

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