
La censure ne nous ramènera pas la GIPA
Avec la censure du gouvernement Barnier, le passage à trois jours de carence et à une moindre indemnisation du congé maladie n’est plus au goût du jour, du moins pour le moment.
La Garantie de Pouvoir d’Achat Individuelle (GIPA) n’est, elle, pas pour autant reconduite car tributaire d’une décision gouvernementale annuelle.

Rappelons qu’en 2023 c’est plus de 26 000 agents de la DGFiP qui bénéficiaient de cette compensation (évidemment partielle) à leur perte de pouvoir d’achat. 75 % d’entre eux relevaient des catégories B et C, contredisant frontalement les arguments fallacieux du ministre Kasbarian qui en faisait une garantie bénéficiant avant tout aux cadres.
En 2024, c’est 38 millions d’euros de GIPA qui ne seront pas distribués aux agents de la DGFiP. Leur perte de pouvoir d’achat est pourtant bien réelle?!
A titre de comparaison, l’octroi au 1er janvier 2024 de 5 points d’indice à l’ensemble des fonctionnaires correspond à 36 millions d’euros en faveur des agents de la DGFIP. Ce que le gouvernement nous consent d’une main en début d’année, il nous le reprend de l’autre en fin d’année, avec intérêts?!
La CFDT s’insurge du mépris dans lequel nous porte un gouvernement aujourd’hui censuré. Démissionnaire mais en charge des affaires courantes, le gouvernement doit nous accorder la GIPA pour 2024, comme cela s’est couramment fait, chaque année, depuis la création de cette garantie il y a 16 ans?!
Pour la CFDT, la seule fin admissible de la GIPA est celle de son inutilité, avec des grilles indiciaires revalorisées, une hausse régulière du point d'indice et des parcours de carrière ascendants. Seules ces mesures pérennes permettront de renforcer le pouvoir d'achat des agents publics