DOUANE Spécial viticulture : Quand ça fermente, ça déborde…

  • CI Viti

En matière de viticulture, en l'absence de volonté politique, nous vivons une ère de grande confusion.

Suite de notre tract : "ÇA POURRAIT TOURNER AU VINAIGRE…"

En matière de viticulture, en l'absence de volonté politique, nous vivons une ère de grande confusion.

Nos décideurs affaiblis agissent sous pression afin d'éviter une jacquerie.
L'Etat n'en est pas à un paradoxe près : virage productiviste pour l'agriculture, abandon de la filière BIO en général et pinaillage pour la prise en compte de surfaces viticoles dirigées en agroforesterie (cf dernière circulaire).

La règlementation VITI (communautaire et nationale) est dense et compliquée et les revendications des organisations professionnelles qui reprochent à la douane des traitements disparates ne sont pas prêtes de s'arrêter avec ce type de circulaire et ce genre de communication.

Chaque organisation professionnelle viticole veut ramener un trophée sur le dos des administrations.

Pourtant, les réunions en préfecture démontrent au niveau local que la pression des contrôles est très soutenable et que les contrôles de la douane ne sont pas remis en cause (nombre d'agriculteurs ne s'opposent pas au contrôle).

Mais le mal est fait, les contrôles deviendront de moins en moins acceptés par une profession qui semble avoir gagné un sésame d'immunité.

Comme dans les banlieues on négocie le contrôle et on conteste l'Autorité de l'Etat : le contrôle oui mais pour les autres !

Ils semblent tous oublier que l'OCM qui régit la production de vin a pour finalité la régulation de volumes produits avec l'idée de permettre à tous les viticulteurs de vivre de leur production.

Le hic c'est qu'ils se trompent de cible dans la critique des règlements et des normes : l'administration les applique, les interprofessions, les juges et les parlementaires en produisent.

Nous sommes aujourd'hui devant une alternative douloureuse et nous craignons que les interprofessions ne se saisissent de la gestion du CVI et que les contrôles soient délégués à des organismes privés .

Les services réagiront au titre du bon sens : éviter les situations conflictuelles où ils seront certains d'être désavoués, relever des broutilles pour satisfaire les indicateurs de performance et espérer que leur service ne fermera pas.

Dans cette période troublée, il faut resserrer les rangs et la DG se doit de nous donner un cap : si nos chefs abandonnent, les agents déserteront.

Mais bon sang, qu'ils cessent de trembler.

La suite en pièce jointe.

 

Ces articles peuvent également vous intéresser