Conseil de surveillance EPAF : un budget dégradé !

Publié le 24/01/2018

Le Conseil de Surveillance de l’EPAF s’est réuni le 28 novembre dernier, l’ordre du jour portait sur l’examen du budget révisé 2017 et le budget prévisionnel 2018.

La CFDT s’est abstenue sur le budget rectificatif 2107. Cette abstention ne remet pas en cause le travail réalisé par l’EPAF dans sa gestion rigoureuse, mais  veut  protester contre l’absence de volonté de l’Etat – propriétaire et… de l’Etat–employeur !

En effet, la subvention de l’Etat demeure à 24 200 000 euros malgré les multiples demandes d’augmentation faites par les organisations syndicales et à minima, dans un premier temps, revenir au niveau de la subvention de 2014. Le loyer 2016 de l’immeuble Valmy opéré par l’EPAF pour près d’un million d’euros qui devait être pris en charge par l’Etat, n’a pas eu lieu. L’EPAF espère une participation de l’Etat courant 2018.

Pour garantir le maintien du parc immobilier, il faudrait une dotation aux investissements de l’ordre de 2 à 2,5 millions d’euros annuel, hors subvention, de la part de l’Etat – propriétaire. Ces investissements avoisinent à peine le million d’euros, ce qui est nettement insuffisant pour maintenir le patrimoine immobilier en état. 

Au fil des années, ce retard d’investissement entraînera la dégradation de nombreuses résidences, et mécaniquement aura des conséquences sur  la qualité du service rendu et le bien être des résidents.

Autre élément d’inquiétude, la baisse significative du fonds de roulement (FDR) à 6,5 millions d’euros en 2017, alors qu’il était de l’ordre de 16,9 millions d’euros en 2013. Dans le même temps, les disponibilités de l’EPAF ont chuté de 19,6 millions d’euros à 9,2 millions d’euros, à ce jour. Pour la CFDT, si cet effondrement se poursuit, c’est la pérennité de l’EPAF elle-même, qui pourrait être remise en question à plus ou moins long terme.    

A chaque réunion, la CFDT réitère sa revendication d’un droit aux vacances pour tous. Ce droit est, aujourd’hui, est remis en cause par l’application de tarifs trop élevés, notamment pour les catégories C et B. Une meilleure prise en charge par l’Etat – employeur permettrait de garantir une baisse effective de ces tarifs. Mais l’administration n’apporte aucune réponse  à cette demande.

De même, il est urgent d’améliorer la notoriété de l’EPAF, avec une communication mieux ciblée, une optimisation des plages d’ouverture des sites pour répondre à la demande des personnels, et ainsi augmenter les taux de remplissage, tout en améliorant les recettes.

(Votes : FO – CGT – Solidaires : Contre CFDT – CFTC : Abstention)

Concernant le Budget prévisionnel 2018

Pour les mêmes raisons,  la CFDT s’est abstenue sur le budget prévisionnel 2018. Celui-ci n’est rien d’autre que la photocopie du budget 2017, malgré l’ouverture du centre de vacances de la Saline, à la Réunion. Rigueur et stagnation sont les maitres mots de ce budget.

Stagnation du nombre de colons, stagnation du nombre de nuitées de séjours vacances et, bien évidemment, stagnation de la subvention ministérielle. Seule augmentation de 1,5%  les tarifs en haute saison. Une fois de plus, c’est sur le portefeuille des agents, des retraités et leur famille que l’on compte pour équilibrer les comptes plutôt que sur l’Etat- propriétaire et employeur. C’est inadmissible !

D’autant que nous pouvons nous attendre aux mêmes problèmes de transport, pour les colons, en 2018 qu’en 2017. En effet, même si l’EPAF travaille activement sur ce dossier, le résultat de l’audit demandée sur le sujet ne sera connu que début mars 2018. Autant dire, trop tard pour une mise en application dès juillet 2018.  

La CFDT restera donc très vigilante sur l’évolution quantitative et qualitative, ainsi que les moyens budgétaires alloués, concernant les prestations de l’EPAF, et l’avenir de cette association.

(Votes : CGT – Solidaires – CFTC : Contre       CFDT- FO : Abstention)