A quoi joue l'ENFiP avec les activités périscolaires dans les écoles ?

Publié le 26/02/2020

A l'occasion de la CAPN de présélection des chargés d'enseignement, la CFDT Finances publiques rappelle son soutien sans faille à nos collègues de l'ATSCAF (l'association sportive et culturelle des Finances) exerçant les missions d'activités périscolaires dans les établissements de l'Ecole nationale des Finances publiques (ENFiP).

Les collègues mis à disposition de l'ATSCAF pour l'exercice des activités périscolaires dans les établissements de l'ENFiP restent en attente de réponses sur leur devenir. L'ENFiP ne se montre pas très transparente sur le sujet, voire erratique depuis la rentrée 2019-2020. Unanimement, les élus CFDT Finances publiques et des autres organisations syndicales ont demandé des éclaircissements à la parité administrative à l'occasion de la CAPN du 13 février (présélection des chargés d'enseignement).

Au cours de cette CAPN, la CFDT Finances publiques a réaffirmé son soutien aux collègues qui animent les activités périscolaires à l'ENFiP, et son soutien à l'ATSCAF et sa mission d'action sociale.

La situation de nos collègues, et en particulier sur l'établissement de Clermont-Ferrand, doit être clarifiée et pérennisée. Dans la capitale auvergnate, la CFDT constate et dénonce l'abandon progressif et la cession des équipements sportifs qui permettaient d'accueillir les stagiaires (gymnase, terrain engazonné, cours de tennis, etc.). Toutes les écoles de l'Etat, les grandes écoles et les universités ont des équipements sportifs et culturels, une vie associative et des lieux de vie (bar, salles de vie, de concerts, bibliothèques, etc.). Alors qu'elle entend recruter des cursus "grandes écoles", la DGFiP joue une partition bien à part pour "draguer" certains publics !

Quelques hiérarques au siège de l'ENFiP ou à la centrale auraient-ils "mésestimé" l'importance de la vie associative, culturelle et sportive au cours d'une période de scolarité, longue et éprouvante pour un bon nombre de stagiaires ? Or, le besoin d'activités et la possibilité de trouver un soutien extérieur participent indiscutablement à la bonne marche du service public et la réussite de la formation initiale. D'aucuns se montreraient-ils oublieux des avantages dont ils ont eux-mêmes pu bénéficier lors de leur scolarité et des carrières qu'elle leur permit ?

Les stagiaires, les chargés d'enseignement et le personnel administratif ont en tout cas témoigné leur reconnaissance à l'endroit des collègues de l'ATSCAF par une forte mobilisation.

Une pétition de soutien a réuni pas moins de 2500 signatures. Celle-ci a été remise à l’ENFIP le 30 janvier dernier.

En 2004, l'administration décida de changer le statut des collègues qui travaillaient alors pour les services périscolaires des écoles. L'ENFiP évoque aujourd'hui la difficulté que présenterait la situation juridique choisie alors ...et convoque un rapport de la Cour des comptes qu'elle se garde bien de présenter. Que dit-il ? Ni les organisations syndicales, ni l'ATSCAF et encore moins les intéressés n'ont eu l'honneur de voir ce que l'administration en exciperait dorénavant.

Au cours de la CAPN, l’administration a assuré son attachement à la pérennité des activités périscolaires au sein de l’ENFIP. Au-delà du discours, cela devra se traduire en actes concrets : d'abord pour les personnels, mais aussi pour les structures et les équipements.

L'administration affirme qu'une réunion avec le président de l’ATSCAF est fixée en mars prochain afin de trouver une solution. L’enjeu est notamment de sécuriser le statut juridique de nos collègues. Espérons que l'administration n'oublie pas cette fois-ci d'informer l'association de la tenue de cette reunion !