Retour

DECLARATION LIMINAIRE CSAL DU 11 AVRIL 2024

Publié le 12/04/2024

A travers cette déclaration liminaire, la CFDT FiP 67 a tenu à rappeler l'état actuel des agents dans les services et la déconnexion totale de nos dirigeants capables de belles phrases mais de peu d'actes !

Monsieur le Président,

 

C’est avec grande satisfaction que nous avons découvert le nombre de points à l’ordre du jour de ce CSAL ! Nous avons essayé de trouver une autre page, mais non REIN ! 3 points à l’ordre du jour ! Un record !

 

Les points 1 et 2 portent d’une part sur le bilan idyllique de la saison 1 de la série CGF qui ne peut que conforter, à vos yeux, la saison 2 ! et d’autre part sur l’extension du Centre de Gestion Financière au 1er juin 2024. Comme nous l’avions dénoncé lors du CSAL du 20 avril 2023, tout est déjà pesé et emballé ! Circulez, y a rien à voir !

 

Bien évidemment, la CFDT FiP 67 dénonce cet état de fait et ce manque de dialogue social.

 

Concernant le point 3 est l’arrivée de deux référents énergie, la CFDT FiP 67 a failli tomber de l’armoire en lisant : « la mise en place d'une task force opérationnelle d'accompagnement des gestionnaires de site par des techniciens de l'exploitation maintenance bâtimentaire via l'Agence de l'Immobilier de l'Etat Agile ! ».

 

Peut-être que des derniers propos de notre Ministre de la Fonction Publique, qui était discrètement en visite dans les services de la Préfectures du Bas Rhin ces derniers jours, est un début de réponse à l’agilité déployée par l’Etat pour éluder les questions qui fâches ! Là aussi, l’énergie consommée pour l’esquive est tout à fait remarquable !

 

Ainsi, la CFDT FiP 67 constate que la déclaration du Premier Ministre le 1er mars 2024 concernant la réorganisation du temps de travail semble déjà être obsolète et donc bonne à être recyclée!

Aujourd’hui les agents des Finances Publiques n’ont pas le moral au beau fixe. Ils sont inquiets et ce n’est pas ce qu’ils entendent dans les médias qui vont les rassurés. M GUERINI, encore lui, veut tout simplement remettre en cause le statut du fonctionnaire, lever le tabou du licenciement, supprimer les catégories A, B et C, instaurer la rémunération au mérite, faciliter les mutations d’une branche à l’autre, etc, etc… N’en jetez plus ! M le Ministre indique qu’il veut tout simplement préserver le statut de la fonction publique sans pour autant en rester au statut quo ! Est-ce à dire que le fonctionnaire ne saurait s’adapter alors même qu’il a dû subir quelques 300 modifications législatives du statut général et autres modifications réglementaires depuis 1986 ?

 

Une fois encore, le fonctionnaire devra donc être le bouc émissaire des prochaines élections ! C’est assez classique, mais la casse du fonctionnaire fait toujours recette dans l’opinion public qu’on abreuve de contre vérité ! Et après, l’Etat Agile viendra nous expliquer que la fonction publique n’est pas assez attractive ! Etat Agile devrait écouter petit Sioux et arrêter de faire tout et son contraire !

 

Pour exemple ! Alors même que la campagne déclarative de revenus débute, l’application GMBI, mal aimée et surtout mal conçue, est toujours là, tapie dans l’ombre, prête à submerger d’un travail assommant et chronophage les agents dont le zèle ne cesse de s’éroder. Car, le pouvoir de nuisance de GMBI est grand, très grand. Ses répercussions actuelles et futures sont nombreuses, car elle touche à la fois les Services des Impôts des Particuliers, les Services des Impôts des Entreprises, les Centres des Impôts Fonciers, ainsi que la comptabilité des collectivités locales. Le travail quotidien des agents est alourdi du fait de nombreux contentieux en matière de taxe d’habitation sur les logements secondaires, et de taxe d’habitation sur les locaux vacants. Les collectivités locales ont subi des ruptures applicatives, et n’ont pas perçu les budgets importants de taxe d’urbanisme suite à des projets non aboutis de bout en bout.

GMBI étend ses ramifications à de nombreux domaines. A titre d’exemple nous ne citerons que l’application Surf (remplaçante de Lascot), qui devait créer un lien avec l’application Sitadel des collectivités locales en transmettant les mises à jour des bases de données nécessaires à la mise en gestion de la taxe d’urbanisme. La Sitadel n’étant pas imprenable, cela ne s’est pas fait correctement ! D’importantes pertes de données ont été constatées lors du basculement des bases. Comme toujours, la variable d’ajustement a été la même, les gentils fonctionnaires des finances, écartelés une fois encore entre les dysfonctionnements « maison » et le courroux bien compréhensible des usagers.

Devant l’importance des dysfonctionnements constatés, l’Administration s’est même permis un retour en arrière révélateur, à l’heure de la dématérialisation et du tout numérique : la création d’un formulaire papier pour la déclaration d’occupation, qui sera mis à disposition des petits propriétaires. Une nouvelle preuve de la très grande perfectibilité du dispositif. L’Etat Agile a encore frappé !

 

Que dire aussi sur le volet de nos conditions de vie au travail ! Nous choisissons de n’évoquer ici que l’idée du moment, cette merveilleuse sirène qu’est la semaine de quatre jours, renommée « semaine EN quatre jours », appellation plus fidèle du dispositif. Tel qu’il a été évoqué par le 1er Ministre, le dispositif nous fait craindre le pire. D’après ce que nous en avons compris, la semaine EN quatre jours ne s’accompagnera pas d’une réduction du temps de travail. Si au départ l’idée d’une semaine de travail étalée sur quatre jours peut paraître séduisante, il ne faut pas minimiser son incidence sur les rythmes de vie et de travail. Les journées de travail seront nettement plus longues, et les temps de transport resteront inchangés. Ce qui engendrera fatalement une fatigue professionnelle accrue, et donc des risques psycho sociaux, concentrés sur quatre jours.

La semaine EN quatre jours sans réduction ni du temps de travail ni de la charge de travail aura un impact sur la parentalité et la vie personnelle. En effet, les bénéficiaires de ce type d’organisation de travail n’auront vraisemblablement pas d’enfants en bas âge, sauf à laisser leurs enfants dans des structures d’accueil plus de 10 heures par jour ou avoir un conjoint ou des grands-parents disponibles.

 

Bien évidemment, l’Etat Agile souhaite déployer au plus vite une phase test ! Non plus uniquement sur les « Administrations Centrales » mais bien sur les services déconcentrés ! Plusieurs DDFIP ont été désignées d’office pour faire le test ! La DRFIP 67 en fait-elle partie… aucune information à ce jour !

 

Bien évidemment et à n’en pas douter à la DGFIP, cette expérimentation rencontrera un vif succès et tous les indicateurs seront au vert !

 

La CFDT demande elle, qu’une réflexion sur le collectif de travail soit incluse dans toutes les réunions préparatoires à la mise en place de la semaine EN 4 jours. Si une expérimentation doit avoir lieu dans les services de la DRFIP 67, la CFDT exige que cela soit sur la base du volontariat volontaire !, et que les agents expérimentateurs disposent d’un droit à l’erreur et puissent renoncer à tout moment au choix de la semaine EN 4 jours.

 

CFDT FIP67, UN AUTRE MONDE PROFESSIONNEL EST POSSIBLE !

 

Vous souhaitez nous rejoindre et participer à la vie d'un Syndicat force de propositions, rien de plus simple suivez le guide en cliquant sur l'image ou complétez le bulletin d'adhésion à télécharger !

 

Vous souhaitez recevoir des informations par mail de notre part, il vous suffit de nous l'indiquer à  cfdt.drfip67@dgfip.finances.gouv.fr