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Grille de salaire des contractuels informaticiens ou l’ouverture de la boite de pandore

Publié le 18/03/2024

En mettant en visibilité la grille de salaire des informaticiens pour éviter la compétition entre les différentes administrations, la DINUM n’en a sans doute pas mesuré toutes les conséquences.

Un écart croissant entre fonctionnaires et contractuels

Outre le fait que mettre en évidence l’écart croissant de rémunération entre les fonctionnaires informaticiens et les contractuels, cette publication va avoir des effets délétères à court terme pour notre administration.

 

Des conséquences non mesurées

Face aux difficultés de renégociation de son salaire en cours de contrat, un contractuel aura tout intérêt à démissionner pour se faire réembaucher, s’il veut bénéficier de cette nouvelle grille très avantageuse. Toutefois, l’administration pour éviter de “cédéiser” le contrat, aura tout intérêt à éviter de prolonger le contrat au risque de dépasser les 6 ans fatidiques [au bout de 6 ans de contrats à durée déterminée successifs, l’administration a l’obligation légale de cédéiser le contractuel].  

 

Des pertes de compétenses pour la DGFiP

Moins de 6 ans dans l’informatique est finalement court pour appréhender non seulement les aspects techniques propres à chaque Service Informatique mais aussi les aspects fonctionnels propres à la DGFiP : le risque de perte de compétence est important.  
Les problèmes rencontrés lors de la campagne GMBI sont pour une partie dus à la volonté de faire du neuf sans recourir aux compétences techniques et fonctionnelles des informaticiens expérimentés sur le métier. Mais la DGFIP n’a eu d’autre choix que de les rappeler en catastrophe pour boucler au mieux mais difficilement cette campagne. 

La CFDT Finances Publiques revendique que cette grille de salaire serve de base de négociation indemnitaire pour les fonctionnaires informaticiens à la DGFiP et que l'ensemble des informaticiens fonctionnaires comme contractuels bénéficient de véritables perspectives de carrière.