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Un rapport qui se fait attendre, à défaut d'être désiré !

Publié le 30/05/2018

Attendu initialement pour le 29 mars, le rapport du Comité chargé par le Gouvernement de faire des propositions sur une refonte d'ampleur des missions de service public, exercées notamment par les personnels de la DGFiP, serait désormais publié début juin selon nos informations.

 

Ce retard de deux mois n'a rien d'anodin et ne sera pas sans conséquence. En effet, nous sommes arrivés maintenant dans la phase active de préparation du prochain Budget 2019. Il devient donc prioritaire pour le Gouvernement de chiffrer et de faire connaître très rapidement les impacts budgétaires des propositions finalement retenues.

Détecter rapidement les impacts en emplois supprimés pour la DGFiP en adéquation avec des suppressions ou des externalisations de missions sera malheureusement et évidemment prioritaire dans l’analyse des propositions de ce rapport.

Toujours est-il que, quelles que soient les conséquences sur les structures (services administratifs ou postes comptables) ou sur les emplois de cadres qui devront aussi être supprimés, l’impact de CAP22 sur l’avenir des cadres en fonction à la DGFiP, voire sur l'avenir même de la DGFiP, sera très important.

De la nature des missions impactées, découlera la nature des emplois de cadres eux-mêmes concernés. C’est pourquoi, lors de l’appel à la grève du 22 mars dernier, la mobilisation très importante des cadres A et A+ a été soulignée et remarquée.

La DGFiP est à un tournant de son histoire et chacun se demande évidemment quelle sera la portée des arbitrages gouvernementaux sur le périmètre DGFiP. En effet, pour la première fois, chacun a bien compris que la volonté gouvernementale est telle que, cette fois, même les missions fondamentales et régaliennes de la DGFiP allaient être remises en cause. D’ailleurs, le niveau d’inquiétude des cadres est proportionnel à l’absence totale de visibilité sur l’évolution des services des Finances publiques et, donc, sur le devenir des métiers actuellement exercés.

Cette situation ne peut plus se prolonger. C’est pourquoi, dans l'attente de la publication du rapport et des premiers arbitrages gouvernementaux, la CFDT Finances publiques, à l’instar des trois autres OS siégeant au CTR, a demandé le report de tous les groupes de travail prévus d’ici le Comité Technique de Réseau du 3 juillet.

Dès cette publication, la CFDT Finances publiques demandera à disposer, de la part du directeur général, des éléments les plus détaillés possible quant aux impacts concernant la DGFiP. Aucune réforme, quelle qu’elle soit, ne pourra se faire en passant en force, sans concertation avec les représentants des personnels, et, au final, sans réel dispositif d’accompagnement à la hauteur des efforts d’adaptation demandés, y compris, aux personnels d’encadrement.

 

 

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