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Prélèvement à la source : la DGFiP doit répondre à l’inquiétude des personnels !

Publié le 07/09/2018

Le Président de la République a tranché. Le 1er janvier 2019, la France adoptera ce nouveau mode de prélèvement alors que la semaine dernière tout laissait supposer un éventuel abandon de cette réforme.

L’existence d’une note « confidentielle » dévoilée par le journal « Le Parisien », http://www.leparisien.fr/economie/prelevement-a-la-source-la-note-qui-affole-le-gouvernement-01-09-2018-7872780.php, tombait à point pour rejeter la faute de l'abandon du PAS, si abandon il devait y avoir, aux bugs relevés lors des tests informatiques inhérents à toute réforme de ce type. « La technique n'est pas au point ! », le leitmotiv ensuite largement porté par les médias, a alors conduit certains à montrer du doigt les agents de la DGFiP comme étant moins performants que dans le secteur privé. 

Nous avons rencontré les agents des services informatiques et tous avaient un goût amer face à ces critiques jugées infondées. Les appli cœur sont prêtes !, nous ont-ils dit. 

Pour la CFDT Finances publiques, le dossier est loin d'être clos. 

Si le PAS a été confirmé, des ajustements ont été annoncés : le gouvernement instaure une avance de 60 % pour les bénéficiaires de crédits et réductions d'impôt. Il souhaite également aider les petites entreprises grâce au titre emploi-service entreprise (TESE), proposé par le réseau des Urssaf. Le TESE permet aux employeurs qui en remplissent les conditions, de s’acquitter simplement des principales obligations administratives liées au recrutement et à l’emploi d’un salarié : déclaration préalable à l’embauche, établissement d’un contrat de travail, déclaration des cotisations sociales, établissement du bulletin de paie, etc. Le prélèvement à la source se rajouterait donc à cette liste. 

Toutes ces annonces laissent nos collègues des accueils perplexes. C'est encore et toujours par les médias que les agents de la DGFiP apprennent de nouveaux changements apportés au principe du PAS. 

Comment dans ce cas faire face aux questions du public ? 

La CFDT demande que la documentation des agents soit très rapidement mise à jour dans l’intérêt des usagers et des conditions de travail des agents. 

Alors que le projet de Budget 2019 va encore faire supporter à la DGFiP des milliers de suppressions d’emplois à un niveau sans commune mesure avec les années antérieures, les personnels sont aujourd’hui écœurés. 

Quelle reconnaissance des efforts fournis alors que plus de 40 000 agents se trouvent mobilisés dans cette réforme d’ampleur ? 

La CFDT Finances publiques refuse toutes nouvelles suppressions d’emplois arbitraires et exige la reconnaissance des efforts fournis pour les personnels de la DGFiP.