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Déménagement au Montaigne : des grands jalons sans aucune visibilité

Publié le 03/10/2023

Suite à la réorganisation des services informatiques en centrale en 2021, il avait été décidé de laisser un an aux agents et à l'administration pour s'organiser afin de regrouper les équipes par structure. Après de nombreuses réunions, les grands jalons avaient été mis en visibilité. On aurait pu penser qu’après ce long délai, les déménagements allaient se faire sans trop de frictions. Que nenni !

En bonne communicante, la Centrale a mis en avant son projet en utilisant des éléments de langage comme la pouponnière (zone de stockage des postes de travail entre déménagement et emménagement) et autre 42. En 2022, les collègues font donc leurs cartons pour un grand big bang. Et patatras rien ne se passe comme prévu : décalage puis annulation du déménagement.

Seule l’administration pouvait penser qu’elle serait capable en moins d’une semaine de déménager les cartons des collègues, mettre en place le réseau, modifier les cloisons dans un immeuble de 8 étages. Le principe de réalité l’a rattrapée.

Un déménagement digne d’un vaudeville

L’administration a donc décidé de déménager les agents par étape. C’était sûrement plus raisonnable. Mais ce qui semblait faisable sur le papier n’a pas résisté aux soubresaut propres aux déménagements. Le résultat est digne d’une pièce de théâtre. La pouponnière pour les postes de travail devient presque leur destination finale avant leurs virtualisations. Les collègues sont mis en télétravail pour une durée indéterminée (3 semaine puis 3 mois ou plus parfois). Pour ceux, courageux, qui voudraient travailler avec leur collègues, l’administration a mis à leur disposition une salle appelée tampon ou plutôt repoussoir. Mais cette salle n’a rien à voir avec les flex-office tant vantés : elle ressemble plutôt à une salle d’école.  

Des tensions entre collègues 

Malheureusement et plus inquiétant, ce fiasco provoque des tensions entre collègues et surtout avec la hiérarchie de premier niveau qui doit appliquer cette désorganisation dans le brouillard le plus complet. Elle se démène, cherche des salles, essaye tant bien de mal de tenir le navire, avance des dates puis se dédit.  L’ impact sur les rendus applicatifs et les relations avec les ESI s’en ressent fortement.

La CFDT exige une reprise en main ferme de ce capharnaüm, avec une écoute attentive des agents afin de limiter les risques psycho-sociaux qui ne sont pas loin.