Pouvoir d’achat : la CFDT Finances donne rendez-vous au ministre le 11 octobre prochain

Publié le 22/09/2022

Les informations de la direction du Budget utilisées par le Conseil d’orientation des retraites (COR) pour construire ses modèles économiques sont inquiétantes. Elles prévoient une baisse du pouvoir d’achat des agents publics de près de 11 % d’ici à 2027 ! Pour la CFDT Finances, ces hypothèses sont absolument inacceptables. Les élus CFDT interrogeront le ministre des Comptes publics lors du prochain Comité technique ministériel (CTM), prévu le 11 octobre prochain.

Le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR) donne également des informations sur les rémunérations des agents publics ! En effet, pour déterminer l’évolution des régimes de retraite, le COR doit s’appuyer sur certaines hypothèses économiques qui lui sont fournies par la Direction du Budget (DB). Or, les hypothèses de la DB pour la période 2022-2027 font froid dans le dos !

Après l’augmentation du point d’indice de 3,5 % au 1er juillet 2022, le rapport du COR prévoit que « de 2023 à 2027, la progression annuelle du traitement indiciaire moyen serait limitée à +0,1 % en euros courants », tandis que « la part des primes est supposée constante ».

En tenant compte de l’augmentation du point d’indice de juillet 2022 « cela implique une progression de +3,80 % en euros courants sur l’ensemble de la période 2022-2027 pour toute la fonction publique (-10,75 % en euros constants, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation prévisionnelle »[1].

Cette hausse du traitement indiciaire moyen de 0,1 % par an sur la période 2023-2027 augure mal des négociations sur les carrières qui vont s’ouvrir en 2023 à la Fonction publique ! Quelles marges de manœuvres budgétaires le gouvernement se donne-t-il ?

Pour répondre à cette question, la CFDT Finances interpellera Gabriel ATTAL, ministre délégué aux Comptes publics, lors du prochain CTM le 11 octobre prochain.

La CFDT Finances revendique

  • l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation et sa prise en compte sur l’ensemble de la rémunération (traitement indiciaires ET primes).
  • Un indice majoré minimum pour le 1er échelon du 1er grade de la catégorie C équivalent à au moins 120% du SMIC
  • Un indice majoré minimum pour le 1er échelon du 1er grade de la catégorie B équivalent à au moins 140% du SMIC
  • Un indice majoré minimum pour le 1er échelon du 1er grade de la catégorie A équivalent à au moins 160% du SMIC
  • Au minimum, le doublement de l’indice entre le début et la fin de carrière
  • Un déroulement de carrière sur 2 grades minimum

 

[1] Rapport annuel du COR 2022, page 49. https://www.cor-retraites.fr/node/595