Communication et Action sociale : l’administration manie … la langue de bois !

Publié le 18/06/2018

La CFDT Finances exige qu’au ministère, l’Action sociale, dans tous ses aspects, quelles que soient ses modalités et son organisation, soit de qualité, de proximité, accessible à tous les agents, contractuels ou titulaires, quel que soient leur grade, leur administration, ou leur situation géographique et professionnelle.

Le Comité National d’Action Sociale (CNAS) a tenu un groupe de travail le 25/05/2018, réunissant l’administration et les organisations syndicales, sur la communication du ministère, dans son périmètre, vers les agents qui doivent en être les bénéficiaires.
Dans les explications de l’administration, pas d’éléments nouveaux par rapport aux constats déjà exprimés par les représentants des personnels (Voir notre déclaration liminaire du 25/05/2018). L’administration « constate » que les moyens de communication sont trop nombreux, avec des Intranet (Alizé pour le ministère, Ulysse à la DGFIP, Aladin pour la DGDDI, etc.), des sites internet associatifs (AGRAF, ALPAF, EPAF…), mutualistes, la DGAFP, les SRIAS, les plaquettes d’informations, les courriels des correspondants sociaux, etc.
D’où une communication éclatée qui manquerait son but, en particulier face aux changements de comportements sociétaux des agents.  Les acteurs de l’information manquent aussi de souplesse : seulement 70 % des sites des DDAS seraient à jour, et même plus consultés dans certains départements. Enfin, les retraités n’y ont pas accès.
Un constat de l’éclatement de la communication donc, mais aussi, et surtout,  celui de la dispersion de ses acteurs, avec la difficulté, récurrente pour les agents, d’avoir la bonne info au bon moment, concernant les prestations et les aides offertes par l’Action sociale. La CFDT dénonce pourtant cette situation depuis des années.
L’administration annonce donc gravement vouloir « replacer le bénéficiaire au centre du dispositif ». Mais, sur les solutions, et comme souvent, la montagne accouche aussitôt … d’une souris. Face aux constats de difficultés massives, et d’agents  qui passent à côté de prestations ou d’aides auxquelles ils ont droit, une plaquette d’information, et la généralisation des journées d’accueil sont annoncées. C’est juste ce que font déjà, et depuis longtemps, les organisations syndicales !
Quant la CFDT demande de préciser les autres pistes annoncées, « harmoniser et renforcer la communication »,  elle se heurte à une « langue de bois » étrange après les affirmations de l’administration, quant à sa volonté de « transparence ».
L’explication de cette attitude viendra quelques jours après, le 31/05/2018, lors du groupe de travail (GT CNAS/CTM), sur « la gouvernance des associations »  (ALPAF pour le logement, AGRAF pour la restauration, EPAF pour les congés et les loisirs), présidé par la Secrétaire générale elle-même.
Pour la CFDT, les éléments de langage qui y ont été employés, peuvent en effet être synthétisés ainsi :   « D’abord : «  Ca coûte un pognon de dingue »/ Ensuite : « Il va falloir faire mieux avec moins »/ Enfin : « On va donc faire un audit ». (Compte rendu de ce GT le …. )
Audits ou pas, la CFDT Finances exige qu’au ministère, l’Action sociale, dans tous ses aspects, quelles que soient ses modalités et son organisation, soit de qualité, de proximité, accessible à tous les agents, contractuels ou titulaires, quel que soient leur grade, leur administration, ou leur situation géographique et professionnelle.