Plutôt que le boycott, la CFDT choisit de défendre les agents !

Publié le 01/06/2017 (mis à jour le 26/07/2017)

Après avoir dénoncé la réception tardive des documents, comme les autres organisations syndicales, la CFDT a exprimé son indignation, face au refus de l’administration d’accepter des experts issus des COM pour ce groupe de travail CNAS du 31 mai 2017.

Pour autant, ce groupe de travail spécifique aux COM est une première, au sein du CNAS. C’est pourquoi, alors que la CGT et Solidaires ont choisi de quitter la salle et de boycotter la réunion, la CFDT a fait le choix de participer pleinement à cette réunion, tout en demandant à l’administration qu’à l’avenir (c'est-à-dire dès le mois de septembre) il n’y ait plus de décision discriminatoire envers les experts des organisations syndicales issus des DOM et des COM.

Car, pour la CFDT, aucune raison, même (et surtout !) de cout n’est : il s’agit ici de la continuité territoriale de la République et de l’égalité de traitement de ses agents, qu’ils soient métropolitains ou ultra-marins.

Le groupe de travail avait notamment pour but d’affiner et de vérifier la méthode et le calendrier de travail de l’extension progressive des prestations ministérielles aux COM. Cette extension concernera St Pierre et Miquelon, la Polynésie Française, Wallis et Futuna et la Nouvelle Calédonie. St Martin et St Barthélémy bénéficient déjà des prestations de l’action sociale ministérielle par leur rattachement à la Guadeloupe.

Ce groupe de travail a fait également un point sur les problèmes de restauration, et le dispositif des vacances des enfants dans les DOM. Grâce à l’intervention de la CFDT, un état des lieux précis va être élaboré, d’ici la fin de l’année, faisant la synthèse des actions réellement menées dans chaque COM

Face à la demande répétée de la CFDT d’avoir un délégué local d’action sociale dans chaque COM, y compris à St Pierre et Miquelon, et à Wallis et Futuna, l’administration a proposé de mettre en place très rapidement un délégué en Polynésie Française et un autre en Nouvelle Calédonie. Compte tenu du faible nombre d’agents sur place, il sera aussi étudié le rattachement de Wallis et Futuna à la délégation de la Nouvelle Calédonie. Concernant St Pierre et Miquelon, il est proposé de créer une charte de gestion de l’action sociale entre le secrétariat général, la DGFiP et la DGDDI locales.

La CFDT exige un délégué pour chaque COM, y compris St Pierre et Miquelon ou la mise en place d’un délégué interministériel pourrait être envisagée.

La CFDT a rappelé qu’elle souhaitait une analyse fine des attentes et des besoins spécifiques des agents dans les COM, notamment ceux à faible nombre d’agents, et un suivi précis des de ces demandes.

La CFDT est intervenue également fortement sur la problématique de la restauration aussi bien dans les COM que dans les DOM, signalant les refus d’installation ou de renouvellement de matériel pour les coins repas que ce soit en Martinique, en Guyane ou dans les COM.

Là encore, la CFDT a demandé que les états des lieux précisent ce point dans le détail. Vu l’importance du sujet, la CFDT a demandé la tenue d’un groupe de travail spécifique. La CFDT souhaite des réponses claires sur ce problème, subi par les agents concernés au quotidien, et ce, dès le mois de septembre.

Suite à la décision du CNAS du 5 avril 2017 sur l’aménagement des seuils d’accès aux aides et prêts au logement dans les DOM qui neutralise la majoration de traitement pour vie chère, dans un souci d’égalité de traitement, les seuils d’accès pour les agents des COM seront adaptés également dès le 1er septembre 2017, de même pour les CESU 6/12ans.

L’ensemble de ces avancées doivent être validées lors du CNAS du 5 juillet prochain. Un second groupe de travail doit avoir lieu à l’automne pour un suivi du calendrier et l’avancement des travaux.  Dans toutes ces instances, la CFDT continuera à défendre et à faire avancer les droits des agents en matière d’action sociale.