Action Sociale, une communication… défaillante !

Publié le 28/05/2018

S'agissant du GT CNAS « Communication/Action sociale » du 25/05/2018, nous reconnaissons que les sites des associations, le site internet DGAFP et les 23 sites internet des SRIAS sont globalement faciles d’accès, d’une bonne lisibilité, et donnent une information fiable et rapide.

On ne peut guère dire, cependant, la même chose, s’agissant du ministère, de son internet (ALIZE), des intranets directionnels, ni des 101 intranets des CDAS.

Pour la CFDT Finance, l’enquête de l’automne 2017, support de nos travaux d’aujourd’hui, se révèle très utile. En effet, elle fait apparaître de nombreux et importants changements de comportement des utilisateurs et des bénéficiaires de l’Action sociale au Ministère.

Par contre, il faut constater que, malheureusement, 6 mois après cette enquête, l’administration en est toujours au stade de la réflexion. C’est d’autant plus difficile à admettre que la plupart des constats contenus dans ce document ne font que confirmer les informations que vous donnent, réunion après réunion, les représentant des personnels. Et cela pose aussi la question de la prise en compte de la parole des partenaires sociaux, mais cela, c’est une autre question.

Ainsi, le constat est qu’il y a pléthore d’informations et de moyens de communications, mais qu’en réalité rien n’est vraiment opérationnel.

Nous reconnaissons que les sites des associations, le site internet DGAFP et les 23 sites internet des SRIAS sont globalement faciles d’accès, d’une bonne lisibilité, et donnent une information fiable et rapide.

On ne peut guère dire, cependant, la même chose, s’agissant du ministère, de son internet (ALIZE), des intranets directionnels, ni des 101 intranets des CDAS.

Pourtant, comme je l’ai déjà indiqué, voilà déjà longtemps que nous donnons ce type d’information à l’administration, mais sans que rien ne change vraiment.

Mais le plus grave, c’est que, comme leurs représentants locaux et nationaux, les usagers de droit, c’est-à-dire les personnels, ainsi que les retraités, c’est-à-dire les bénéficiaires, doivent aller à la pêche aux infos.

Ainsi, par exemple, les responsables de l’Action sociale de la fédération des finances CFDT n’ont pas d’accès aux compte rendus des CDAS. C’est un comble en termes de vision globale de ce qui se passe réellement sur l’ensemble du territoire, par exemple, concernant, entre autres, les fermetures de restaurants administratifs, les problématiques liés au logement de nos collègues, ou les places en crèche, etc, etc.

Ce que l’on peut appeler facilement un dysfonctionnement du dialogue social se retrouve d’ailleurs, j’allais dire assez logiquement, dans nos relations à l’interne : ainsi en est-il de lettres ou de demandes d’informations de notre part, adressées par exemple en octobre 2017 resté aujourd’hui toujours sans réponse, ou en février 2018, avec une réponse, 3 mois plus tard…

On peut y rajouter de nombreux sujets non répondus en CNAS comme en GT, comme par exemple sur l’évolution de l’extension des prestations de l’Action sociale dans les TOM et les COM.

Donc effectivement, et pur en revenir à notre sujet d’une bonne communication sur l’Action sociale, vers les agents, il faut faire court, simple et efficace. Il faut unifier et animer, puisque le constat est que beaucoup des directions locales ne se préoccupent nullement de cette animation, alors que pourtant il s’agit bien de mettre en œuvre dans le réel la responsabilité sociale de l’Etat –Employeur.

La CFDT Finances a d’ailleurs toujours revendiqué une gestion dynamique de l’action sociale, et à part cette animation, en termes de moyens mis en œuvre, il vaut mieux quelques canaux efficaces et accessibles, qu’une multitude d’informations pointillistes mais incomplètes, dans lesquelles les agents et retraités ne se retrouvent pas, et ne s’y retrouvant pas, ne bénéficient pas de prestations sociales auxquelles ils ont pourtant droit.

Dans ce sens, il faut bien sûr généraliser, comme c’est préconisé dans la note, la participation des délégations sociales aux journées d’accueil des nouveaux arrivants dans les départements. Mais ma question récurrente est ailleurs : pourquoi ? Alors, ce n’était pas fait ?

Tant il vrai, que dans les faits, que l’administration est toujours plutôt rapide à rappeler leurs obligations aux agents, mais beaucoup moins à les informer de leurs droits. Et pourtant les deux, droits et obligations, sont placés à égalité dans notre ordre légal.

Enfin quelques éléments :

  • Nous sommes d’accord avec la parution d’une plaquette générale d’information, et avec la campagne d’affichage. Mais, vu l’urgence, la question est aussitôt : à quand cette parution ? Parce que les vacances estivales, mais aussi les arrivées, les rentrées et sorties d’écoles, les mouvements de mutations… sont maintenant proches, et concernent, de plein fouet, de très nombreux collègues.
  • D’autres questions encore : comment on les élabore ? Est-ce les partenaires sociaux seront associés ?
  • Une réflexion aussi : on salue la prise de conscience actuelle de l’administration, mais ces parutions posent quand même, en creux, une vraie question :  est-il vraiment normal que jusqu’ici, les seuls documents, tels que guides, plaquettes, etc ; en matière d’Action sociale, viennent des seules organisations syndicales ?
  • Autre question : pourquoi ce qui est possible du côté DGAFP et des 23 SRIAS, c’est-à-dire un accès direct Internet, ouvert donc aussi aux retraités, voire aux agents en maladie, hors du réseau, aux horaires atypiques, voire mis à disposition comme c’est mon cas, ne l’est pas du côté du ministère et des CDAS, où tout est en circuit interne, c’est-à-dire un accès limité par Intranets ?
  • S’agissant du référent « communication » : nous sommes sommes très dubitatifs, voire opposés. La raison principale à cette opposition est que l’administration a trop recours à cette notion de « référent », dont on connait les limites. J’explique : on nomme un cadre qui passait par là « référent en ceci ou en cela », par exemple à la DGFIP « Référent à la formation », ou « référent aux espaces de dialogue », bien sûr en plus de ses fonctions préexistantes, on « oublie » de lui donner les moyens correspondants, et ainsi, il ne se passe, en général, rien.
  • De ce fait la CFDT Finances préfère largement que cette compétence de la communication soit au niveau local, dans le champ des CDAS, bien sûr accompagnée des moyens correspondants, pour qu’elle soit réellement efficace.

 

La délégation CFDT interviendra, bien sûr, au fur et à mesure du débat.

TÉLÉCHARGEMENT DE FICHIERS