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Télétravail : Un bilan positif un an après

Publié le 21/11/2018

Les conditions et modalités de mise en oeuvre du télétravail dans les ministères économiques et financier ont été déclinées à l'Insee dans une circulaire datée du 2 août 2017, qui a pris effet le 1er septembre 2017.

La CFDT et la CFTC portent cette mesure concrète pour améliorer le quotidien des agents. Bien-être et santé des agents, impact positif sur leur pouvoir d'achat par réduction des coûts de transports. Elles soutiendront les agents pour qu'ils puissent bénéficier de ces modalités de travail.

Quelques élements du bilan

Au 31 août 2018, 295 agents avaient bénéficié du télétravail et 36 agents du travail sur site distant (TSD).

Après un an, la Direction a présenté un bilan de la mise en place de ces dispositifs. Ce bilan repose sur les réponses apportées à une enquête sous forme de 3 modèles de questionnaires destinés :

- aux agents comptant au moins 5 mois de télétravail ou de travail sur site distant,

- aux encadrants correspondant à ces agents,

-aux directeurs régionaux. 

Points positifs

Les agents bénéficiaires expriment majoritairement une amélioration de leurs conditions de travail, avec une diminution de la fatigue et du stress, des gains de temps dans les transports, mais aussi un gain en concentration et en efficacité dans le travail.

Les encadrants observent également une augmentation du bien-être et de l’efficacité de leurs agents et mettent en avant le développement de leur autonomie.

LesDirecteurs régionaux sont, quant à eux, 2/3 à constater que malgré leurs craintes lors du lancement du dispositif, aucun bouleversement significatif de l’organisation du travail n’a eu lieu.

Des points de vigilances

Certains points d’attention demeurent toutefois comme le risque de perte de convivialité et la difficulté à participer aux réunions de divisions.

Ces 2 derniers pointssont aussi signalés par les encadrants en plus de la surcharge de gestion les impactant.

Presque la moitié des Directeurs reconnaît un impact sur le management. Cela leur fait appréhender un éventuel passage à 3 jours hebdomadaires de télétravail ou TSD.

Cette crainte doit cependant être nuancée par la volonté de seulement 1/3 des bénéficiaires actuels d’augmenter leur nombre de journées télétravaillées.

Pour un passage à la vitesse supérieure

La CFDT et la CFTCréitèrentleur demande de pleine application du Décret interministériel et la possibilité pour les agents de solliciter jusqu'à 3 jours de télétravail ou TSD par semaine.

La CFDT et la CFTC attendentde la Direction la mise en place d'actionspermettant le respect de ce décret, notamment l’étude de dispositifs techniques permettant de suivre les réunions d’équipe en visioconférence, ou la formation des agents et des encadrants permettant un développement du télétravail et du TSD dans les meilleures conditions.

Améliorer la communication sur la mensualisation

Le bilan met en exergue une faible demande de mensualisation des jours de télétravail ou de TSD. Les jours de télétravail peuvent en effet être regroupés sur une voire 2 semaines par mois. Le seul impératif est de respecter le nombre de jours autorisés par la circulaire, c’est à dire en l’état actuel, 4 jours sur une période de 4 semaines.

La CFDT et la CFTC demandent donc qu’une meilleure communication soit menée sur cette possibilité par la Direction et les référents télétravail des directions régionales.

Pour plus de transparence

Les critères permettant de prioriser les demandes, tout comme le nombre des éventuels refus et leurs motifs ne sont pas toujours connus des organisations syndicales locales ni des agents. Ce manque de transparence est susceptible d’entraîner des suspicions de favoritisme et est propice à créer un climat malsain autour de la mise en œuvre du télétravail et du TSD.

La CFDT et la CFTC demandent que les organisations syndicales locales soient informées des critères de priorisation des demandes et des motifs des éventuels refus. Nous demandons également que les agents des unités dont un membre bénéficie du télétravail ou du TSD, en soient informés et puissentéchanger sur l'organisation du travail de l'équipe.

Développer le Travail sur Site Distant (TSD)

Le travail sur site distant est en l’état actuel peu connu. Cela s’explique en grande partie par l’implantation géographique peu dense des établissements de l’Insee. Les agents en TSD l’exercent actuellement dans 2 cas principaux  :

- au sein d’un autre établissement de leur direction régionale plus proche de leur domicile suite à la réforme territoriale ;

- au sein d’un établissement proche du lieu de leur vie familiale et notamment en attente d’approbation d’une mobilité.

Le TSD pourrait répondre à beaucoup plus de besoins des agents, s’il pouvait être effectué dans des lieux plus dispersés sur le territoire et donc plus proche de ceux-ci.

La CFDT et la CFTC demande donc que le travail sur site distant puisse être effectué depuis d’autres établissements du Ministère de l’Économie et des Finances. 

Cette possibilité pourrait, de plus, répondre à de nombreux points d’attention sur le télétravail à domicile mentionné dans le bilan par les agents, les encadrants ou les directeurs régionaux à savoir : le risque d’isolement, les difficultés de participation aux réunions en visioconférence, l’impossibilité de badger en horaire réelle à son domicile. 

Le télétravail au service de l’égalité professionnelle

Le protocole d’accord pour l’égalité professionnelle, actuellement en discussion au niveau Fonction Publique, prévoit la possibilité pour les femmes en période de grossesse de pouvoir déroger aux 3 jours maximum de télétravail fixés par le décret interministériel.

La CFDT et la CFTC se réjouissent de cette possibilité et veillera à son maintien dans l’accord final. Elle revendiquera alors sa mise en œuvre effective à l’Insee et donc à la révision de la circulaire d’application.

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