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CAPN HM 2 et 3 du 18 octobre 2017

Publié le 27/10/2017

Déclaration liminaire CAPN n° 2 et 3 du 18 octobre 2017

Madame la Présidente,

 

Cette CAP est la première que nous ayons après les annonces du ministre de repousser la mise en œuvre du PPCR d'un an. La CFDT est opposée à ce report dans un contexte de gel du point d'indice et d'augmentation de la CSG qui pèsera sur le pouvoir d'achat des salariés du publique. La CFDT regrette vivement que l'accord PPCR n'ait pas pu être un accord majoritaire ce qui aurait apporté une sécurité juridique à l'ensemble des fonctionnaires. L'engagement militant doit savoir se traduire par une prise de responsabilité vis-à-vis de nos mandants ce que la CFDT sait assumer.

Notre jeune administration a été créée par la fusion de deux entités au réseau étendu et exerçant un périmètre de missions variées et stratégiques pour l'économie et les finances de notre pays.

Alors que la DGFiP devrait atteindre l'âge de raison l'an prochain, la CFDT fait le triste constat de l’opération de démolition dont elle est l’objet.

La DGFiP est la première, pour ainsi la seule administration, à financer les politiques d'austérité du gouvernement.

Si pendant quelques années il était juré que le périmètre de nos missions serait intégralement préservé, la situation, intenable dans les services, pousse la réflexion sur une distinction des missions « utiles » de celles dont on pourrait se libérer.

-   Il ne s'agit plus d'équité ou de service au citoyen,

-   Il ne s'agit plus de simplifier et supprimer les redondances,

-   Mais juste de démantèlement.

L'administration s'étonne dans un tel contexte que le dialogue social soit en panne ….Espérons qu’elle ne s’en réjouisse pas !

Ce que nous constatons au niveau de la CFDT : les orientations retenues sont à la base de l'accroissement des souffrances au travail, non pas ressenties, mais vécues par nos collègues, du plus petit et du plus reculé de nos services déconcentrés à la direction générale.

La cellule de veille et des séminaires défouloirs ou cocoonings sont organisés, de-ci de-là, pour permettre à une part de nos collègues d'évacuer leur stress, leurs tensions. Seront-ils suffisants ?

Quand le directeur des ressources écrit aux représentants des OS

« La désescalade étant un exercice collectif, je souhaite, comme je vous l'avais également indiqué et comme vous aviez laissé entendre que vous y étiez prêts, que ceci soit l'occasion de tourner la page de la crispation dans les CAP liées aux décisions de décembre dernier (et notamment que la parité administrative puisse ne pas être présente pendant toute la durée des réunions, et que les boycotts systématiques, lorsqu’ils sont fondés sur ce sujet, prennent fin). Il serait dommage  de devoir revenir au calendrier initial ! »

Sommes-nous dans la recherche d'un dialogue ou plus simplement dans la menace ?

La CFDT aurait souhaité recevoir de vraies propositions sur l'exercice du dialogue social.

Au lieu de cela, le DG publie une tribune sur ses réformes en termes de gestion de carrière des agents, à deux jours de la tenue d'un GT sensé débattre de propositions !

Au-delà de la gestion des agents, toutes catégories confondues, ce sont des vies qui sont concernées par ces nouvelles orientations. Mais il semble qu'il en soit fait peu de cas. L'important n'est pas l'individu, le collectif, la mission ou le service à l'usager mais bel et bien l'économie avec une vision à court terme.

Nous avons bien compris que de votre point de vue, nous étions une administration qui avait du gras, et vous êtes appliqué à le faire fondre et comme tout bon anorexique vous avez perdu le sens des réalités, après le gras ce fut la chair, et nous en sommes à l'OS. Et pour ronger ce dernier tout est bon.

Pourtant, vous n'êtes pas sans ignorer que les conditions de vie deviennent de plus en plus tendues, et même lorsque vous préconisez des mesures d’allègement vous avez toujours un plus fort, un plus malin, un plus plus… qui en fait fi fièrement.

Dans un contexte où la grève n'est pratiquement plus reconnue par nos collègues comme un moyen d'action à privilégier, le dernier taux de grève avec un tiers d'agents mobilisés dans notre administration est un révélateur d'un mal être, qui devrait vous interpeller.

Cette première CAP de rentrée se tient dans un climat de plus en plus dégradé. Et il semblerait que nos climato-sceptiques soient à l'instar d'autres modèles célèbres qui sévissent actuellement enfermés dans la bulle de ceux qui n'ont à répondre de rien !

Nous nous interrogeons sur la validité de certains points soumis à cette CAP, en effet nous n'avons pas vu dans les documents produits les dossiers des candidats de la filière expertise. Vous les avez certes communiqués aux élus de la CAP 4, mais ce sont les élus de la CAP 3 qui auraient dû en être destinataire. Le mandat est intuitu personæ ce qui n'est pas sans soulever des interrogations sur les règles déontologiques.

Sur la présente CAP et les mouvements vers des contrées et climats que nous souhaitons plus sereins à nos collègues …

Nous constatons que 3 postes HM sont attribués au cadre le plus ancien sur la liste des candidats (ce qui nous convient) et que 2 postes attribués au choix du profil (cf. nouvelles orientations du DG) laissent sur le carreau des collègues au profil adéquat dont l’ancienneté n’est pas reconnue (ce qui nous convient beaucoup moins).

Nous remercions les collègues du bureau RH1B pour les documents fournis et les explications utiles à la préparation de cette CAP.

 

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