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Mémo entretien professionnel 2018

Publié le 14/02/2018

Nouveautés 2018 : suppression des réductions/majorations pour les A et les C grâce à PPCR (les B c'était en 2016) et introduction de l'évaluation dans la sélection aux tableaux d'avancement des B et des C.

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Depuis la loi du 19 octobre 1946, les fonctionnaires se voient attribuer une valeur professionnelle. Depuis 1946, cet exercice n’a que très peu varié. Cette valeur est attribuée par le chef de service de l’agent public et influe sur le cadencement de l’avancement d’échelon, autrement dit, sur son traitement.

La CFDT a toujours combattu le lien qui existait entre le traitement et l’entretien professionnel annuel. Ce lien est sensé être l’instrument permettant de mesurer le mérite des agents. Il est également présenté comme l’outil permettant la reconnaissance du travail des agents, que la DGFiP offrait aux encadrants.

La CFDT a, depuis très longtemps, démonté cet exercice annuel pour prouver qu’il s’agit d’un miroir aux alouettes, d’un instrument davantage destiné à asseoir l‘autorité hiérarchique qu’un outil de motivation des collègues.

  • Un outil subjectif : s’agit-il du jugement personnel de l'évaluateur sur le travail de l'agent ou bien sur l’agent lui-même ? Quelle est la frontière entre les deux ?
  • Un outil injuste : le chef de service est-il en mesure d’arracher suffisamment de bonifications de la DDFiP pour ses agents ? Le chef de service est-il en mesure de rédiger des appréciations littérales dithyrambiques pour ses agents ?
  • Un outil infantilisant : La note renvoie directement à l'école, la bonification au bon point. Le notateur se positionne comme le maître d’école et l’agent comme l’enfant.
  •  Un outil contre-productif : Le temps passé à préparer les entretiens de chaque agent est extrêmement chronophage. Il s’agit surtout pour le notateur de trouver des arguments justifiant le manque de bonifications à distribuer. L’exercice tourne trop souvent en un entretien de dévalorisation du travail réalisé. Par ailleurs, la répartition des bonifications divise parfois les agents du service.

La notation, instaurée à la sortie de la seconde guerre mondiale, est devenue un outil inadapté. Qui pourrait argumenter le contraire au bout de 70 ans !

La note chiffrée tombe en 2012, et le lien direct avec le traitement en 2016 !

La CFDT avait déjà obtenu l’abandon de la note chiffrée en 2012. Première victoire symbolique mais qui en annonçait d’autres.
Voici qu’avec le protocole des Parcours Professionnels Carrière et Rémunération (PPCR), la CFDT obtient en 2016 la fin de la durée variable dans l’échelon. Dorénavant, tous les agents avanceront à la même vitesse dans leur carrière au sein d’un grade. Exit les mois de réduction ou de majoration parcimonieusement distribués chaque année à quelques uns.

Les agents sont-ils perdants ? Regardons d’un peu plus près les gains d’échelon pour un agent ayant le maximum théorique de réductions, soit 2 mois annuels, chaque année (cas d’école). Combien d’années lui faudra-t-il pour gagner un échelon ? Chaque échelon durant en moyenne 3 ans, il aurait fallu a cet agent, particulièrement méritant, 18 années pour gagner un échelon ! Si la perte symbolique peut paraître forte, elle n’en demeurerait pas moins infime pécuniairement si PPCR n’avait pas été appliqués.

Car désormais, grâce à PPCR, tous les agents sont gagnants, et plus seulement les mieux notés !

Pour la CFDT Finances publiques, l’entretien professionnel doit être un moment d’échanges, de dialogue et de bilan d’étape, nécessaire pour l’agent et l’ensemble du service. Il doit se faire dans un esprit constructif, sincère et sans arrières pensées. Il doit permettre d’échanger sur le travail : outils de travail, flux de travail, répartition du travail, conditions de travail...

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