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Le déconfinement à la DGFiP : un véritable casse-tête pour l’encadrement !

Publié le 29/05/2020

Depuis le 11 mai dernier, la DGFiP doit faire face à une nouvelle situation qui relève d’un véritable casse-tête pour l’encadrement. En effet, alors que le Gouvernement décidait à cette date de débuter ses opérations de déconfinement, la DGFiP ne pouvait déroger à la mise en application de dispositifs très critiqués par les personnels. Or, l’ensemble de ces dispositifs ne peut être mis en œuvre que par un encadrement bien loin de considérer qu’il doit en partager seul l’entière responsabilité.

Depuis le 11 mai dernier, la DGFiP doit faire face à une nouvelle situation qui relève d’un véritable casse-tête pour l’encadrement. En effet, alors que le Gouvernement décidait à cette date de débuter ses opérations de déconfinement, la DGFiP ne pouvait déroger à la mise en application de dispositifs très critiqués par les personnels. Or, l’ensemble de ces dispositifs ne peut être mis en œuvre que par un encadrement bien loin de considérer qu’il doit en partager seul l’entière responsabilité.

En effet, que ce soit le dispositif, faisant reposer le nombre de jours de congés imposés auxquels sont soumis les agents sur une analyse, pour certains a posteriori, de la réalité du statut de télétravailleur, ou celui à venir sur l’attribution d’une prime exceptionnelle censée récompenser les efforts particuliers de certains agents durant la période de confinement, ce sera bien à l’encadrement intermédiaire d’en assurer leur mise en application non sans risques, notamment pour la cohésion des équipes.

Et pour cause, car pour ces deux dispositifs, les agents lésés feront très souvent porter la responsabilité de leur mécontentement sur l’encadrement intermédiaire dans l’obligation d’appliquer des directives sans possibilité de déroger ou d’assouplissements particuliers.

A cela, viennent s’ajouter les sujets :

  • concernant le respect des mesures de sécurité sanitaire imposées pour assurer aux personnels de leurs services des conditions de travail limitant au maximum la transmission du virus ;
  • de l’exécution des missions dont le niveau de priorité évolue avec le temps et qui dépend parfois de l’interprétation de la hiérarchie locale;
  • de la pression de l’importance des dossiers en instance qui s’accumulent ;
  • de l’impact de l’ensemble de tous ces éléments sur la responsabilité de l’encadrant qui devra justifier à un certain moment de difficultés dans sa gestion par des éléments les plus objectifs possible.

Aussi, à l’occasion de cette crise sanitaire, sans précédent, les cadres intermédiaires  auront découvert l’exercice d’une mission totalement oubliée depuis trop longtemps par les équipes de commandement de la DGFiP : faire remonter les difficultés et surtout les faire comprendre à cette hiérarchie, mission aussi importante pour les encadrants que celle de mettre en application les directives reçues de la direction générale et relayées par les directions locales (mise en place de plan de continuation d’activité, puis de reprise d’activité).

Encore plus qu’à l’accoutumée, et face à une situation de crise sans précédent, les cadres ont dû s'adapter rapidement dans une courte période, pour une organisation du travail et un management étroitement liés, tout en devant appréhender à la fois l'animation d’un collectif d’agents en présentiel et celle d’un collectif de télétravailleurs créé souvent à la hâte avec des modes de gestion très différents,

Il est certain que cette période très délicate pour les encadrants aura aussi mis en évidence des carences de nos modèles pré-établis de gestion RH et donc le besoin de repenser nos relations hiérarchiques.

Notre administration saura-t-elle en tirer les enseignements au profit de ses cadres et trouver les réponses adaptées en sachant écouter les organisations syndicales, a fortiori, la CFDT, 1ère organisation chez les cadres tous secteurs confondus ?

 

 

 

 

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