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Les mauvaises nouvelles s’amoncellent pour ... l’encadrement ! Les cadres doivent réagir !

Publié le 02/04/2019

La DGFIP va basculer dans le nouveau monde qui ne présage rien de bon pour les cadres comme pour les autres personnels de cette administration au vu des évolutions passées, présentes et futures !

 

 

 

 

La liste des mauvaises nouvelles s’allonge à vue d’œil ces derniers temps et l’avenir s’assombrit pour les cadres affectés, en particulier, sur des emplois comptables ou qui aspiraient à ces fonctions.

Citons pêle-mêle :

La fin des règles objectives d’affectation et de promotion : Le développement du nombre de postes sensibles au fil des ans en était annonciateur et la CFDT Finances publiques avait alerté en son temps. Nous y sommes arrivés. L'administration trouvant certainement cette règle insuffisamment discriminante a déjà transformé ces emplois en postes au seul choix souverain du directeur d'accueil, sans aucun droit de recours formalisé. L’accès aux emplois indiciés va bientôt entièrement basculer dans le système de recrutement au choix.

La fin annoncée des CAP de mutation dans le projet de loi de transformation de la Fonction publique : Le fait du prince sera devenu le principe de base d’affectation de l’ensemble des cadres supérieurs au-delà du grade d’inspecteur. Les premières compositions d'équipes, héritage de feu la DGI de M Parent, sont aussi de retour pour les AFIPA et bientôt les IP. Mais, pour les cadres « non supérieurs », ce n’est qu’une affaire de temps car les affectations au choix dans les services centraux ou les directions spécialisées pourraient faire tache d’huile d’ici peu !

Une nouvelle concentration du réseau des postes comptables : Avec la mise en place du projet de « géographie revisitée » comme annoncé dans les trois premiers départements préfigurateurs situés dans le Limousin.

Aussi, ce n’est pas un hasard si là encore l’allongement de la période de garantie de rémunération pour les comptables de 3 à 6 ans est annoncé . Car il deviendra impossible pour les collègues impactés par la suppression de leur emploi de retrouver un autre poste comptable. Mais ne nous trompons pas, cette garantie de rémunération ne sera pas une garantie d'indice de retraite. Les personnels n'ayant pas effectué 3 ans sur leur indice ne pourront pas continuer à surcotiser les 11 années suivantes (libération des postes obligatoire au titre du mouvement suivant).

Le métier de comptable public à la DGFiP va se raréfier dans la démarche proposée par notre direction générale . L’encadrement issu de la fusion de la DGI et de la DGCP en 2008, il y a plus de 10 ans maintenant, va subir de plein fouet la « révolution » prônée par notre direction générale.

L’impact RH est d’ampleur et dépasse largement le périmètre des emplois comptables car la DGFiP n’a jamais démontré ses capacités en matière de GPEEC et les collègues vont en faire les frais. Avec la mise en place des agences comptables et l'affectation d'office des agents (hors comptable pour raison de responsabilité personnelle) de la fonction publique d’État vers la fonction publique territoriale, ce sont l'ensemble des collègues de catégorie A B et C qui sont invités à aller voir ailleurs sans option possible.

Aucune anticipation possible et la démotivation, la frustration, gagnent chaque jour davantage chez nos collègues.

Une mission devait travailler sur la problématique de l’encadrement. Son rapport devait proposer des solutions, les OS avaient été auditionnées. Cela plusieurs mois que la CFDT Finances publiques ne cesse de demander d’en obtenir communication auprès du DG sans réponse à ce jour. Nous l’avons encore rappelé lors de l’audience ministérielle du 26 mars avec le ministre de tutelle.

Le malaise est grandissant et la DGFiP ne démontre pas ses capacités à répondre aux problèmes posés à l’heure où des réformes structurelles d’ampleur se mettent en œuvre.

Les cadres doivent réagir sous peine de subir l’avenir qui leur est promis.

La CFDT Finances publiques, consciente des conséquences pour les personnels de l’encadrement, les soutient en profitant de chaque occasion pour sensibiliser ses interlocuteurs, en dernier lieu les deux ministres Dussopt et Darmanin, sur la réalité du malaise de l’encadrement.

 

 

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