Retour

Couac le PAS ?!?

Publié le 06/02/2019

Si si tout va bien ! Le PAS se passe sans bug ! Le gouvernement et certaines directions se font les relais auprès des médias de ce monde idéal qui veut que les accueils des centres des finances ne soient pas débordés par le PAS et que la réforme soit un succès.

Et pourtant….

« Dire qu'il n'y a personne au guichet est xxxxxxxxxxxxxxx ...un doux euphémisme !

Sur certaines villes frontalières c'est un défilé permanent avec en moyenne une vingtaine de contribuables qui attendent leur tour. Au téléphone c'est aussi de la folie. Beaucoup de frontaliers ont du mal à différencier les revenus français (1AJ) et étrangers (1AG). Les prélèvements à la source ne peuvent donc pas se faire car il n'y a pas de collecteur et comme les acompte contemporains ne sont pas calculés, aucun impôt n'est collecté ! En définitive le SIP verra des rôles d'imposition à l'IR énormes en RAR pour septembre 2019 et surtout 2020 ! »

Et pourtant …

« Côté mails sur e-contact ... Nous sommes submergés de mails et l'application est saturée, on n'arrive pas à les traiter correctement et le stock gonfle. A ce jour, nous avons 4 382 mails de retard.... »

Situation au 10 janvier. Depuis plus aucune nouvelle des collègues trop occupés à garder la tête hors de l'eau.

Et pourtant…

Des consignes sont données aux agents pour rassurer les usagers sur les délais de prise en compte des changements de taux. « Pas plus d'un mois ! » Même si techniquement, la DGFiP sait que ces délais ne sont pas tenables. Lorsqu'on opère un changement de taux, les "délais de traitement informatique" font que la régularisation n'intervient au mieux que 2 mois après le changement, voire 3. Or, il vient d'être spécifié aux agents qu'ils ne doivent en aucun cas communiquer sur ce délai !!!

Mais ...

Dans le doux monde des bisounours, il ne doit y avoir aucun problème et les fake news envahissent les journaux, les radios, les antennes.

Il s'agit de ne pas donner raison aux syndicats qui demandent des effectifs, qui alertent sur les conditions de travail des agents, qui, enfin, sont les témoins de ce qui se passe réellement dans les services !

Attention car le miroir aux alouettes est sur le point de se briser !

La CFDT Finances Publiques se bat pour la reconnaissance des agents de la DGFiP, pour l'abandon des suppression de postes, pour une revalorisation des salaires. Elle se bat aussi pour que la réalité du poids des réformes soit connue !