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Comment passer d’un télétravail de crise à un télétravail choisi

Publié le 13/10/2020

A la DGFiP, le nombre de télétravailleurs a augmenté sous la pression des grèves de décembre 2019 et de la crise sanitaire, il faut désormais entrer de plain pied dans cette nouvelle organisation du travail en favorisant toutes les conditions nécessaires à la réussite de ce chantier.

Le volontariat : la clé d’un télétravail réussi

Le télétravail ne saurait être imposé aux agents.

En revanche, les refus de télétravail doivent être motivés et pourront faire l’objet de recours hiérarchiques et au-delà auront vocation à être examinés en commission administrative paritaire locale (CAPL)

Alors que le télétravail est un geste barrière à part entière, la CFDT attend de la DGFiP qu’elle en, clarifie les conditions d’application. Une liste des raisons de refus du télétravail aux agents doit permettre de lever toute ambiguïté dans la volonté qu’a la DGFiP d’instaurer cette organisation du travail en son sein.

 

Des moyens matériels et d’accompagnement

La crise sanitaire a démontré que les agents étaient prêts pour le télétravail, et ce malgré les conditions dégradées de sa mise en œuvre pendant le confinement. Les agents ont répondu présents !

 

Aller au delà des ordinateurs portables

La DGFiP s’est engagée à doter 60 % des agents en ordinateurs portables à horizon fin 2021. Elle devra bien cibler les dotations entre télétravail à domicile, travail à distance et personnels nomades si elle ne veut pas qu’il y ait beaucoup de déçus.

Ces matériels doivent être accompagnés de tous les éléments qui permettront de rendre le travail à domicile aussi confortable que sur le lieu habituel de travail : chaise et souris ergonomiques, double écran si nécessaire, imprimante, téléphone portables, …La liste n’est pas exhaustive et s’appuiera sur les missions et besoins exprimés par l’agent en télétravail.

 

Former les encadrants à ce nouveau mode de travail

Le premier accompagnement à mettre en place doit être celui des encadrants afin de lever les freins culturels au télétravail et s’appuyer sur le management par la confiance.

Une formation de qualité doit être proposée pour permettre à l’ensemble des chefs de services et aux collectifs de travail d’appréhender le télétravail tel qu’il est : une nouvelle organisation du travail basé sur la fixation d’objectifs, la confiance, tant vers les télétravailleurs, qu’avec les collègues non télétravailleurs.

 

Indemniser les télétravailleurs de leurs frais

L’accompagnement se doit d’être aussi financier puisque l’agent qui travaille chez lui engage des frais (fluides entre autres) qui ne sont plus à la charge de l’administration.

La CFDT attend des propositions d’indemnisation concrètes et justes de la part de l’administration pour compenser les dépenses supplémentaires du télétravailleur.

 

Une nouvelle gestion des demandes de télétravail 

Jusque-là les agents postulaient pour le télétravail lors de campagnes annuelles. Dorénavant, les demandes de télétravail se feront au « fil de l’eau », c’est en tout cas ce que propose le projet de protocole que devra suivre la DGFiP.

La reconduction du télétravail sera tacitement actée d’une année sur l’autre sauf souhait d’y mettre fin exprimée par l’agent ou son chef de service.

C’est ainsi que les conventions actuellement signées basculeront au fur et à mesure dans cette nouvelle gestion.

La CFDT insiste pour que la DG communique à l’ensemble de ses directeurs sur cette nouvelle manière de gérer les demandes. Un grand nombre d’agents, ayant télétravaillés pendant le confinement, y ont pris goût. Ils sont pour l’instant déboutés de leur demande de télétravail dans l’attente de la prochaine campagne … qui ne viendra vraisemblablement pas.

 

Pour aller plus loin