Retour

Agir collectivement pour améliorer les conditions de travail : la DGFIP fait - elle vraiment partie des MEF ?

Publié le 18/01/2021

Il s’agit là d’une question légitime lorsque l’on regarde les projets de réorganisation, les LDG (lignes directrices de gestion) ou encore le livret manager censé accompagner ces transformations.

  • Le travail et son organisation doivent être au centre des préoccupations

La CFDT Finances publiques le dit depuis des années déjà, réorganiser pour adapter les services aux moyens disponibles ne fonctionnera jamais. Il faut partir du travail pour adapter son organisation et assurer ainsi de bonnes conditions de travail aux agents.

L’organisation du travail est un levier essentiel pour agir en prévention primaire. Cette dimension est souvent mal appréhendée. Le dialogue autour du travail et de son organisation, la culture de la prévention doivent prendre toute leur place et se concrétiser notamment lors de la mise en œuvre de nouvelles organisations du travail (travail à distance et télétravail, création de centres d’appels ou de centres de services, travail en mode projet…). L’organisation du travail peut en effet être source de risques psychosociaux. La prévention de ces risques reste une priorité ministérielle et tous les acteurs de prévention ministériels mettent en lumière dans leur rapport annuel que les leviers d’amélioration sont d’ordre organisationnel.

  • Tous les acteurs concernés doivent être associés le plus en amont possible des transformations

Les conditions de travail sont une composante à part entière des projets et ne peuvent pas être isolées et traitées indépendamment de l’ensemble des autres dimensions. Cette dimension « conditions de travail » est à intégrer le plus en amont possible dans le projet de réorganisation et cette démarche doit être rendue apparente dans le dossier de présentation du projet.

Il s’agit là d’une des recommandations faites à l’ensemble du réseau ministériel dans sa note d’orientation pour 2021. Elle reprend cette même recommandation qui était présente dans le guide de la conduite de projet, dont la DGFIP s’affranchit largement aujourd’hui.

La DGFIP a pourtant participé à sa rédaction avec l’ensemble des membres du CHSCTM, il serait enfin temps de l’appliquer dans son ensemble et d’associer les agents, les cadres, les OS, les acteurs de prévention le plus en amont possible de tout projet.

  • Des moyens suffisants doivent être mis à disposition des collectifs de travail

Au-delà des aspects matériels (Informatique, logiciels, mobilier) qui doivent être améliorés, la DGFIP doit encore s’approprier et mettre en place des outils collaboratifs utilisables en distanciel.

Les collectifs de travail doivent être accompagnés dans le changement, les nouveaux collectifs doivent être formés et des espaces de dialogue doivent pouvoir se mettre en place afin de s’adapter à ces changements incessants.

La CFDT Finances publiques demande à ce que les moyens nécessaires soient enfin mis au bon endroit. La communication ne doit pas être le seul levier utilisé.

En définitive, la CFDT Finances publiques demande à la DGFIP d’appliquer enfin l’ensemble des recommandations ministérielles et de replacer le travail au cœur de ses préoccupations. Il n’y a que cette voie qui permettra à tous d’être acteurs d’un changement réussi.

TÉLÉCHARGEMENT DE FICHIERS