Retour

3 semaines pour un miracle ! Audioconférence du 13/05 avec le Secrétaire d’Etat Olivier Dussopt.

Publié le 15/05/2020

Cette première audioconférence d’après déconfinement a été l’occasion pour l’alliance CFDT-CFTC de donner une fois encore la priorité à la situation sanitaire et aux remontées des agents. Du côté du gouvernement, la route est tracée, le 02 juin semble clairement être la date fixée pour un retour à la normale, à la “vie d’avant”...

La sécurité et la prise en compte de la situation sanitaire avant tout.

En introduction, la CFDT-CFTC a rappelé que la sécurité des agents prime encore et toujours. Nous avons aussi dénoncé, au travers d’exemples concrets, les nombreux errements constatés localement dont le retour parfois trop rapide des agents. 

Le Secrétaire d’Etat Olivier Dussopt évoque quant à lui une reprise progressive mais avec une échéance de trois semaines pour revenir à la normale. Nous le traduisons comme l’annonce d’un retour en présentiel de tous les agents à cette échéance ! Impensable en l’état à moins de croire aux miracles... 

Le dialogue social, gage d’efficacité pour les conditions de travail des agents.

L’alliance CFDT-CFTC a également souligné l’importance de la poursuite du dialogue social, sous la forme actuelle (réunions avec les ministres, le SG et les directions de Bercy) et en complément des instances habituelles. Nous avons d’ailleurs obtenu la tenue prochaine d’un CNAS (action sociale), tout comme nous avions déjà obtenu la tenue d’un CHSCTM et d’un GT Télétravail. En complément la CFDT-CFTC demande la création d’un comité de suivi de la reprise d’activité. 

Nous avons néanmoins souligné que l’ordonnance congés et le texte à venir sur les primes, décidés sans dialogue social, sont aujourd’hui les principales sources de tensions dans les services. Les chefs de service sont très exposés, sous pression et les agents constatent de nombreuses injustices, faute de consignes claires. 

Apprendre à gérer les crises dans la durée ! 

La crise sanitaire ayant mis en lumière de nombreuses carences sur la gestion de crise, la CFDT-CFTC a fait part d’une exigence sur la gestion de crise. Tous les acteurs ministériels (SG, directions) doivent dorénavant intégrer cette dimension et la professionnaliser.  

Penser à demain, c’est commencer à questionner aujourd’hui ! 

L’alliance demande un moratoire sur les réformes en cours pour interroger leur pertinence dans un contexte totalement bouleversé.  Nouveau réseau de proximité, transferts de missions douane vers DGFIP, Lignes directrices de gestion ont encore moins leur place dans le paysage des réformes. Demain ne doit pas se penser comme hier ni même aujourd'hui...

L'’agenda social doit être rediscuté pour y intégrer au plus vite des sujets tels que le développement durable. 

La parole de l’agent pour construire l’organisation du travail. 

Le début de réunion a permis un point rapide mais tout de même assez précis sur les effectifs et leur situation administrative. Environ 30% des agents (15% lors du confinement) ont été comptabilisés en présentiel. Pour les agents à leur domicile, on en compte 32,8% en télétravail, 28% en ASA, 10% en ASA garde d’enfants, 0,2% en quarantaine.  

La CFDT estime que dans la situation actuelle, le télétravail doit rester la priorité pour continuer l'effort contre la pandémie.

Environ 4000 personnes ont répondu à une enquête du réseau Anact-Aract (agence nationale sur les conditions de travail) sur le télétravail en confinement, durant la première quinzaine d’avril. Il en ressort qu’une très grande majorité des répondants a été en contact réguliers avec leur collectif de travail et avec leur manageur.                48 % des répondants se sont senti moins efficaces au travail, surtout ceux qui n’étaient pas en télétravail en situation normale d’activité. 50 % s’estiment, par ailleurs, plus fatigués qu’à l’accoutumée, sans lien avec la charge de travail perçue surtout chez les femmes et les manageurs.  45 % ont le sentiment de travailler plus que d’habitude (essentiellement chez les cadres) ; 36 % ont le sentiment de travailler moins. 

Néanmoins, chacun a conscience que le télétravail n’est pas évident, surtout quand il est brutalement mis en œuvre, dans des conditions parfois difficiles. Cela ne doit cependant pas être un motif pour systématiser le présentiel, eu égard à la situation sanitaire... 

 Les informations obtenues lors de cette rencontre :  lien espace adhérents