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Rencontre de la CFDT Finances avec l’EPAF et le CGEFi

Publié le 09/11/2017

Comme chacun le sait, l’EPAF-Vacances (en version longue l’association « Education Plein Air Finances ») propose des prestations de vacances et de loisir pour les agents et retraités des Ministères financiers. Elle propose également des colonies de vacances pour leurs enfants mineurs.

Dans une période marquée par des économies budgétaires de tous ordres (la subvention de l’EPAF a, par exemple, été gelée lors d’un exercice précédent), la CFDT tient à tout mettre en œuvre pour pérenniser et accroître l’activité de cette association.

Ainsi, dans la période, notre organisation syndicale a tenu à, d’abord, rencontrer  les représentants du Contrôle Général Economique et Financier, missionnés par le ministère pour un audit. Le CGEFI doit « analyser les possibilités d’évolution du statut de l’association EPAF, afin d’optimiser son autonomie  juridique et financière, dans la perspective de dynamiser son offre commerciale par la maîtrise de ses ressources immobilières ».

La CFDT a, ensuite, rencontré le comité de direction et le Directeur général de l’EPAF, pour échanger sur les problématiques rencontrées.

Lors de ces deux rencontres, la CFDT a d’abord rappelé que les chiffres donnés par l’administration dressaient des constats très clairs : avec 7% du budget de l’Action Sociale (stable sur 3 ans), on touche 30 % des agents, dont quasiment 8 sur 10 sont satisfaits. C’est un ratio extrêmement satisfaisant.

L’EPAF, et ses prestations, sont un pilier de l’Action sociale dans les ministères financiers, car il permet aux familles des agents de partir en vacances et ses usagers en sont très satisfaits.

Dans le même temps les besoins et les demandes des agents évoluent, et l’EPAF pour y faire face, doit s’adapter sans cesse. Il fait donc appel à des prestataires extérieurs, en concurrence avec d’autres formules de séjour.

D’où la problématique sur les tarifs, qui, pour la CFDT  doivent baisser. En effet, si la « clientèle » (les usagers) peut actuellement être considérée comme « captive », le retour sur l’enquête sur l’Action Sociale récemment menée auprès des agents du Ministère montre qu’elle est largement  sous-exploitée, pour employer un langage commercial, car :

  • 83 % des personnels connaissent l’EPAF ;
  • Mais seulement 30 % disent utiliser ses prestations
  • Et surtout 19 % se plaignent de ses tarifs.

Donc on voit qu’il faut clairement adapter à la fois les prix et les offres pour que les potentiels nouveaux usagers de l’EPAF (soit entre 25 et 53 % de bénéficiaires) constituent un nouveau réservoir. C’est aussi pour cela que la subvention de l’Etat constitue un vrai levier de croissance, et qu’il faut la maintenir à son niveau, voire l’accroître pour parvenir à baisser les tarifs et relancer ainsi la fréquentation des prestations offertes par l’EPAF.

Pour se faire, la CFDT n’est pas opposée à une ouverture de « prestations mutualisées » avec d’autres administrations voire d’autres fonctions publiques. Elle est favorable à un accès plus large aux familles des agents (par exemple grands parents « non-finances ») et à une ouverture plus large dans le temps des résidences, jusqu’à 12 mois par an.

Concernant le parc immobilier, la CFDT a très fortement insisté sur le besoin de clarification du rôle de chacun. L’Etat comme propriétaire et employeur, doit honorer l’intégralité de ses obligations, et donc bien c’est à lui de maintenir et d’améliorer le parc des résidences actuelles. La CFDT n’est pas opposée à un débat sur de possibles évolutions, dès lors que les prestations délivrées aux bénéficiaires s’en voient nettement améliorées, tant en termes de proximité, que de qualité et de tarifs.

Concernant le statut de l’EPAF, la CFDT affirme qu’un éventuel changement n’est pas de sa responsabilité. Mais, nous ne pourrions accepter en aucun cas que cela soit un prétexte, pour un désengagement de l’Etat.   

En conclusion et quelques soient les décisions arrêtées, la CFDT affirme que la situation des personnels travaillant pour l’EPAF doit aussi obligatoirement être prise en compte.

La CFDT refuse également toute baisse ou gel de la subvention de l’Etat-employeur, car toute diminution de celle-ci entraîne mécaniquement une diminution de l’offre proposée aux agents. Dans ce secteur ouvert à la concurrence, l’adaptation aux nouveaux modes de vie (garde alternée, nouvelles demandes en matière de garde d’enfants, de localisation, etc.) est essentielle

La CFDT revendique enfin de participer à la définition d’une politique de long terme, visant à la remise en état de l’ensemble des résidences, ainsi que la mise en œuvre de nouvelles offres.