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Le guide de conduite de projet présenté au GT du CHSCTM : une perspective décevante

Publié le 19/02/2018

Au lieu d’improviser, que l’administration pense et conduise le changement !

Il s’agit d’une revendication assez ancienne de la CFDT, qui avait pensé trouver un certain écho au niveau du Secrétariat général, dans son désir de passer d’une fiche d’impact à un guide ambitieux « pour la prise en compte des conditions de travail dans la conduite de projet. »

Le projet présenté au GT reste bien médiocre pour cette ambition et se révèle une glose administrative de plus .

Au niveau de son effectivité par les bureaux métiers : la CFDT a posé clairement cette problématique, au regard de positions quasi dogmatiques des bureaux immobiliers sur le nombre d’agents par bureau (au minimum 3 pour des raisons d’économie), et au regard des projets locaux, en fait pilotés par les administrations centrales et par le préfet (cité administrative Le Troadec en Bretagne, cité administrative de Lille). La réponse fut évasive pour le pilotage des opérations par les administrations centrales, notamment pour les applications informatiques (soulignées par les autres OS) et catégorique pour le pilotage préfectorale. Le guide ne peut s’appliquer pour l’administration préfectorale, et en particulier les études ergonomiques (absence de pôle ergonomique dans ces administrations)

Au niveau du contenu du guide, la CFDT a déploré la primauté du juridique sur la méthodologie de conduite de projet

Le guide reste trop focalisé sur le concept juridique de « projet important » et sur l’ordre de consultation des instances. Pour la CFDT, il oublie le concept de « la maitrise de l’usage. », c’est-à-dire la place des utilisateurs, des travailleurs, dans la conception des projets.

-          Les représentants du personnel par le biais du CHSCT, doivent être associés le plus amont aux phases d’élaboration et de conception du projet. Certes, le principe est affirmé dans le guide. Mais en pratique, le guide se concentre sur l’avis juridique du CHSCT, requis quasiment en fin de parcours, plutôt que sur les modalités méthodologiques de son association au processus de conception. En clair, l’administration préfère un avis négatif d’un CHSCT, qu’elle passera outre, plutôt que d’un partenariat sur les questions concrètes de travail.

-          Les agents sont porteurs de connaissance sur les conditions de travail, à condition de mettre en œuvre des méthodologies d’association. Mais le guide se polarise sur la communication au sens administratif, canal unique descendant : on va vous expliquer le changement…

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