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Casse programmée pour la restauration collective…

Publié le 14/02/2018

La CFDT avait demandé que soit fait un point général sur les petites structures de restauration, elle acte donc positivement le fait que ce groupe de travail CNAS ait lieu. Mais, depuis une décennie, l'administration utilise toujours les mêmes documents et le même discours en tentant de démontrer que le taux d'accès à la restauration collective progresse d'année en année. La CFDT a une lecture très différente des chiffres exposés.

Pour nous, ceux-ci montrent plutôt une baisse tendancielle des bénéficiaires de solutions de restauration, et un désengagement de l’administration, ainsi :

  • En 2012 : 26,27 % du total des agents de l’époque mangeaient dans une structure de restauration, et 24,43 % recevaient des titres restaurant. Au total, 50,7 % des agents bénéficiaient donc d’une solution de restauration organisée par leur administration ;
  • En 2014 : 24,47 % du total des agents de l’époque mangeaient dans une structure de restauration, et 23 % recevaient des titres restaurant. 47,47 % des agents bénéficiaient donc d’une solution de restauration;
  • En 2016 : 24,30 % du total des agents de l’époque mangeaient dans une structure de restauration, et 22 % recevaient des titres restaurant. 46,30 % des agents bénéficiaient donc d’une solution de restauration.

Il y a donc entre 2012 et 2016 une baisse tendancielle de 4,4% de « rationnaires » en moins, tout compris, restauration collective et titre restaurant.

Si on les rapporte aux effectifs de 2016, c’est donc environ 6300 agents qui ne sont plus « couverts » en termes de restauration. Autre exemple chiffré :

  • En 2012, les tableaux font apparaître 275 restaurants administratifs pour la seule DGFIP
  • En 2014, 252 (- 25 en 2 ans)
  • En 2016, 234 ( - 43 en 4 ans)
  • En 2017, 220 (-55 en 5 ans, plus de 10 fermetures par an !

L’administration peut toujours répondre que les restaurants, en tant que tels, ont été remplacés, pour une raison ou une autre, par les fameux « coins repas ». Mais là aussi, les chiffres sont têtus. La tendance est pire encore :

  • En 2012, il existait 3054 coins repas
  • En 2014, 2662 (- 392 en 2 ans)
  • En 2016, 1980 ( - 1074 en 4 ans)

Donc, plus d’un tiers des coins repas ont disparus en 4 ans seulement ! Les chiffres parlent d’eux même et montrent clairement le désengagement de l’administration, et surtout la responsabilité de l’une de ses directions générale, la DGFIP, qui détruit à peu à peu le tissu de la restauration collective, avec le sempiternel refrain des économies à réaliser… Si possible sur le dos des agents, et sans que le ministère lui-même ne réagisse forcément.

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