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UN COUP DE FREIN POUR L'ÉGALITÉ ENTRE FEMMES ET HOMMES AUX FINANCES

Publié le 10/02/2015 (mis à jour le 24/03/2015)

Faute d'être soutenu par des organisations syndicales représentant une majorité des agents, le projet d'accord n'est pas validé.

Alors que CFDT, FO et l'UNSA-CFTC ont annoncé leur volonté de signer le texte du 14 janvier, Solidaires et la CGT ont refusé de l'approuver.

Cet échec de la négociation aura deux sortes de conséquences, les unes concrètes et les autres plus indirectes.

Dans l'immédiat, le ministère avait indiqué que certaines mesures ne seraient pas appliquées sans accord. Il s'agit de :

  • la création de 30 places en crèches ;
  • la mise en place d'une nouvelle autorisation d'absence d'une ½ journée pour les agents conjoints, pacsés ou concubins d'une compagne enceinte pour se rendre aux trois examens médicaux obligatoires de suivi de grossesse ;
  • l'attribution de 20 logements supplémentaires en foyers meublés pour les familles monoparentales en difficulté ;
  • l'engagement de reloger dans la journée les agents victimes de violences conjugales.

La CFDT regrette que ces progrès soient abandonnés. Pour autant elle ne partage pas le qualificatif de chantage utilisé par certains de nos partenaires syndicaux.

Le principe d'une validation majoritaire est issu des accords de Bercy qu'ont notamment signés aux côtés de la CFDT la CGT et Solidaires.

De plus, on nage en pleine contradiction quand on demande l'application de mesures qu'on refuse d'approuver. Dans un second temps, c'est tout le reste du dispositif qui se trouve fragilisé.

D'abord parce que la force symbolique de l'accord aurait été une incitation utile et qu'il n'y aura pas le comité de suivi que prévoyait le texte.

Ensuite parce que les combats pour des carrières égales, contre les stéréotypes dévalorisants ou contre le harcèlement sont difficiles et qu'une volonté manifestée en commun par les syndicats et l'administration aurait marqué les esprits.

La CFDT veut croire qu'il ne s'agit que d'un regrettable incident de parcours. Elle continuera à rechercher avec ses partenaires une mobilisation unitaire pour faire progresser l'égalité entre femmes et hommes aux Finances.