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La CFDT refuse de faire payer aux femmes les frais d’autres désaccords

Publié le 28/11/2018

La CFDT signera le projet d’accord sur l’égalité professionnelle ouvert à la signature des organisations syndicales représentatives dans la Fonction publique.

La signature du protocole d’accord négocié avec le gouvernement a été décalée au 30/11.
La CFDT le signera pour plusieurs raisons :

  •  le projet va plus loin que celui de 2013 (signé par toutes les organisations) car plus précis et plus contraignant.
  •  inscription dans la loi de mesures pour garantir le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les procédures d’avancement
  •  disponibilité de droit pour élever un enfant jusqu’au12 ans de l’enfant au lieu de 8
  • neutralisation de l’impact des congés familiaux sur la rémunération
  •  calendrier avancé d’un an pour les plans d’actions et réduit de 5 à 3 ans pour leur mise en œuvre, avec imposition d’un contenu minimum aux plans d’actions
  • remplacement possible des élues en cas de congés maternité (fin de la démission obligatoire)
  •  création d’un fonds pour l’égalité pro alimenté par les pénalités versées par les employeurs (1% de la rémunération brute annuelle globale des personnels)
  •  reconnaissance de la coparentalité (autorisations d’absences et congés)
  •  suppression du jour de carence pour les femmes enceintes
  •  création de 1000 places de crèches supplémentaires avec incitation des ministères à en créer aussi
  •  référent spécifique sur les violences sexistes et sexuelles désigné parmi les représentants des personnels de l’instance HSCT


La CFDT et ses militantes et militants ont pris leurs responsabilités en négociant et en acceptant de signer cet accord. Pour autant, un doute existe aujourd’hui sur la volonté de FO, Solidaires et CGT de s’engager en faveur de l’égalité femmes / hommes. Ce qui conduirait à ne pas appliquer toutes les avancées pourtant obtenues.

Signer pour l’égalité professionnelle, ce n’est pas accepter les intentions du gouvernement qui se traduiront dans le futur projet de loi.

Signer pour l’égalité professionnelle, c’est continuer à mener partout et pour toutes le combat pour construire l’égalité réelle.

Signer pour l’égalité professionnelle, c’est assumer ce que nous sommes depuis longtemps :
une organisation syndicale féministe, responsable et engagée !

Nous saurons vendredi qui refuse toutes ces avancées réelles pour les femmes.